L’histoire de Dorlys : un exemple de détermination

Madagascar est une île tropicale aux paysages magnifiques, située au large de l’Afrique. C’est aussi un pays qui doit surmonter de nombreux défis : le fait que 91 pour cent de sa population vit avec moins de deux dollars par jour en fait l’un des pays les plus pauvres du monde. Madagascar connaît également des contraintes majeures en matière d’éducation primaire, car pour chaque tranche de 100 enfants qui entrent en première année, seulement 60 d’entre eux termineront le cycle complet de cinq ans. L’adulte malgache moyen ne compte que 4,4 années de scolarité. Ce faible taux d’achèvement est la conséquence directe d’un manque de capacité. En effet, Madagascar n’a pas suffisamment de personnel enseignant qualifié ni d’établissements scolaires. Pour de nombreux enfants, cela signifie qu’ils ne mettront jamais les pieds à l’école. L’éducation est la clé pour réduire la pauvreté et propulser le pays vers l’avant. Pourtant, le manque d’enseignantes et d’enseignants qualifiés, le manque d’écoles et l’éloignement de celles qui existent, les infrastructures inadéquates et les catastrophes naturelles empêchent les enfants de terminer leurs études.

2005

L’UNICEF a fait la connaissance de Dorlys en 2005, à Zafimahavory, un petit village de Madagascar, le jour même où elle entrait à l’école. Bien que très heureuse d’aller à l’école, la longue marche ne l’enchantait guère. Elle devait chaque jour parcourir quatre kilomètres et donc marcher près d’une heure avec ses camarades pour arriver à l’école. Il leur arrivait de partir en retard, et ils devaient courir pour arriver à l’heure.

Au fur et à mesure que l’année scolaire avançait, plusieurs de ses camarades ont cessé d’aller à l’école à cause de la longue marche. Heureusement, Dorlys était déterminée à poursuivre ses études et a donc continué de parcourir les quatre kilomètres. Ses parents appuyaient avec enthousiasme sa décision d’aller à l’école et ils espéraient qu’elle pousserait davantage ses études, car ils savaient que l’éducation présente de nombreux avantages.

Ils se préoccupaient toutefois de sa sécurité. Quatre kilomètres, c’est un long chemin à parcourir, en particulier lorsqu’il faut traverser une rivière, puis une forêt où des voleurs se cachent parfois. « Il n’est rien arrivé jusqu’à présent, mais nous sommes toujours inquiets », a expliqué le père de Dorlys. « Imaginez s’il y avait une école dans ce village; il y a beaucoup d’enfants ici, et je suis sûr que presque tous la fréquenteraient. Ils n’auraient plus à marcher si longtemps, ils ne seraient pas fatigués une fois arrivés, ce qui se traduirait par de meilleurs résultats. Cela signifierait aussi moins d’abandons. Les parents ne seraient plus inquiets. Nos enfants auraient plus de temps pour nous aider à la maison, et nous n’aurions plus à nous inquiéter pour leur sécurité. Ce serait merveilleux! »

L’UNICEF a suivi Dorlys au fil des ans, documentant son évolution et recueillant des faits sur la façon d’améliorer l’accès à l’éducation à Madagascar.

2010

En 2010, l’UNICEF a construit une école dotée de vastes salles de classe, de latrines et de points d’eau portables dans le village de Dorlys. Un nouveau corps enseignant bien formé et motivé est également venu enseigner. Dorlys a été parmi les premiers élèves à étudier dans les nouveaux bâtiments, à passer l’examen de cinquième année et à aller à l’école secondaire.

2015

« Je suis maintenant en neuvième année. Je suis aussi membre du club de la francophonie, je participe à des activités sportives et j’assiste chaque soir à des cours de rattrapage afin de me préparer pour le prochain examen. Je crois qu’étudier est le plus bel héritage. Ceux et celles qui s’instruisent réussissent », affirme Dorlys.

Grâce à la générosité de donatrices et donateurs tels que vous, l’UNICEF est en mesure de soutenir la détermination d’enfants comme Dorlys.

En 2015, Dorlys est âgée de 18 ans et elle est une excellente élève du secondaire à Madagascar. Tout cela a été rendu possible grâce à son travail acharné et au soutien de sa famille, mais aussi grâce au financement du programme Des écoles pour l’Afrique et aux dons de personnes telles que vous qui ont permis à l’UNICEF de construire et d’équiper une grande école lumineuse dans le village de Dorlys.