Aucun enfant ne devrait souffrir en raison d’un conflit
Faites un don au Fonds de secours d’urgence de l’UNICEF afin d’apporter une aide immédiate aux enfants qui en ont urgemment besoin.

Le nombre d’enfants qui souffrent en raison du conflit continue d’augmenter

Cinq ans après que Bangui a été plongée dans un bain de sang, la vie en République centrafricaine est encore plus difficile et plus dangereuse pour les enfants. Dans ce pays, la vie de 1,5 million d’enfants ne tient qu’à un fil. De plus en plus d’enfants sont emmenés dans la brousse, dans les camps pour personnes déplacées ou de l’autre côté de la frontière. Un plus grand nombre de groupes armés continuent de manipuler et de s’attaquer aux communautés déjà traumatisées et vulnérables dans un cycle meurtrier insensé et violent. Les travailleuses et les travailleurs humanitaires ainsi que les Casques bleus sont de plus en plus pris pour cible. Les rations alimentaires et les services destinés aux personnes qui ont désespérément besoin d’aide sont coupés en raison d’un financement limité.

Dans ce contexte particulièrement difficile, l’UNICEF est sur le terrain et travaille en collaboration avec ses partenaires afin d’assurer le traitement de la malnutrition sévère aiguë liée à l’insécurité alimentaire, de mener de vastes campagnes de vaccination, de maintenir les services d’éducation, et de procurer un accès à de l’eau potable et à des installations sanitaires.

Les enfants en République centrafricaine comptent parmi les plus pauvres et les plus isolés du monde.

L’UNICEF s’emploie à venir en aide aux enfants qui en ont désespérément besoin, souvent dans des conditions très dangereuses. Davantage de fonds sont nécessaires pour aider chaque enfant dont la vie est en danger.

En effectuant un don aujourd’hui, vous pouvez véritablement transformer la vie d’enfants en République centrafricaine.

La situation

En décembre 2013, Bangui, la capitale de la République centrafricaine, a basculé dans une guerre brutale. La violence a rapidement fait les manchettes internationales. Aujourd’hui, les quelques signes de redressement et de reconstruction en République centrafricaine ont laissé place à une reprise dramatique des combats. La recrudescence de la violence a touché des régions jusque-là épargnées, rendant la situation encore plus dangereuse pour les enfants.

6 faits saillants à propos de la République centrafricaine

  • Près de 643 000 Centrafricaines et Centrafricains sont déplacés à l’intérieur du pays, et plus de 573 000 autres ont cherché refuge dans les pays voisins.
  • Une pauvreté extrême sévit : trois personnes sur quatre vivent avec moins de 1,90 $ US par jour.
  • Les taux de malnutrition atteignent de nouveaux sommets : le pays se classe au 119e rang sur 119 pays dans l’Indice 2018 de la faim dans le monde.
  • Le pays se classe au 188e rang sur 189 pays dans l’Indice du développement humain des Nations Unies, qui mesure l’espérance de vie, le revenu et l’éducation.
  • Près de la moitié de la population n’a pas accès à de l’eau potable, et les trois quarts ne disposent pas d’installations sanitaires de base.
  • Deuxième taux le plus élevé de mortalité maternelle.

Cette crise se déroule dans l’un des pays les plus pauvres et les moins développés du monde, et dans l’un des plus dangereux pour les travailleuses et les travailleurs humanitaires. Les conditions pour les enfants sont extrêmes.

-Christine Muhigana, la représentante de l’UNICEF en République centrafricaine.

De quelle façon la vie des enfants centrafricains est-elle bouleversée?

Un enfant sur quatre est déplacé de sa communauté ou vit en tant que réfugié. Les enfants et leur famille ne devraient jamais être pris pour cible, mais, en République centrafricaine, les groupes armés ciblent systématiquement les civils plutôt que de s’attaquer les uns aux autres. Ils attaquent les établissements de santé et les écoles, les mosquées et les églises, de même que les sites où vivent les personnes déplacées.

Des taux alarmants de malnutrition… et le pire est peut-être à venir.

Près de deux enfants centrafricains sur trois ont besoin d’une aide humanitaire. Depuis 2014, le nombre d’enfants centrafricains susceptibles de souffrir de malnutrition sévère aiguë a augmenté d’un tiers. Dans le pays, la plupart des familles dépendent de l’agriculture de subsistance, et les combats ont déraciné des dizaines de milliers de familles, les forçant à fuir dans la brousse, où elles ne peuvent rien cultiver, ou à se réfugier dans des camps pour personnes déplacées, où elles doivent compter sur l’aide humanitaire.

Les carences nutritionnelles chroniques entraînent actuellement un retard de croissance chez au moins deux enfants centrafricains sur cinq. Ces enfants sont physiquement plus petits que leurs pairs; ils sont plus susceptibles de tomber malades ou de mourir; et ils sont moins susceptibles d’apprendre à l’école et de gagner un revenu stable à l’âge adulte.

Un enfant mange dans une clinique pédiatrique soutenue par l’UNICEF à Bangui, en République centrafricaine.
Un enfant mange dans une clinique pédiatrique soutenue par l’UNICEF à Bangui, en République centrafricaine. Cette clinique traite les enfants qui souffrent de toutes sortes de maladies et d’affections, y compris les cas les plus graves de malnutrition. [© UNICEF/UN0239465/Gilbertson VII Photo]

Protéger les enfants et les jeunes

Depuis 2014, environ 13 000 enfants en République centrafricaine, dont quelque 3 200 filles, ont été libérés des groupes armés avec le soutien de l’UNICEF, et la plupart d’entre eux ont reçu une aide cruciale pour leur réinsertion sociale. Au cours des neuf premiers mois de 2018, près de 500 enfants dans le pays ont été libérés des groupes armés et ont reçu une aide pour leur réinsertion, mais des milliers d’autres restent pris au piège.

Partout en République centrafricaine, les familles ont peur de dormir dans leur lit, d’envoyer leurs enfants à l’école ou d’aller au marché. Les familles déplacées de force installent des abris de fortune le plus près possible des postes des Casques bleus, des mosquées, des églises ou des hôpitaux. Les travailleuses et les travailleurs humanitaires qui travaillent à quelques kilomètres des principales zones urbaines ont besoin d’une escorte armée.

Des enfants déplacés dans un espace adapté aux enfants de l’UNICEF au camp de Sangaris, à Bambari, en République centrafricaine.
Des enfants déplacés dans un espace adapté aux enfants de l’UNICEF au camp de Sangaris, à Bambari, en République centrafricaine. Quelque 12 000 chrétiennes et chrétiens vivent dans le camp de Sangaris établi en 2013. [© UNICEF/UN0239543/Gilbertson VII Photo]

Des enfants et des familles sont déplacés et attaqués. Le conflit engendre de lourdes conséquences pour l’éducation.

La situation a eu un effet considérable sur le taux d’abandon scolaire dans le pays : moins de trois enfants sur cinq terminent l’école primaire, et seulement 6 % terminent l’équivalent des études secondaires. De nombreuses écoles ont été fermées en raison de la violence ou du manque de personnel enseignant. Dans de nombreux cas, la peur tient les enfants à distance. Depuis janvier 2017, 89 attaques contre des établissements scolaires et du personnel enseignant ont été rapportées.

Les enfants non scolarisés sont extrêmement exposés au risque d’être exploités, recrutés dans des groupes armés ou impliqués dans des activités criminelles. Des milliers d’enfants centrafricains, surtout des garçons, feraient partie de groupes armés. Les filles sont particulièrement exposées au risque de sévices sexuels, de mariage et de grossesse précoces. Plus de deux tiers des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, et 29 % le sont avant l’âge de 15 ans.

Regina Ketteyassi, une enseignante communautaire non gouvernementale âgée de 26 ans, dans une école d’été à Bambari.
Regina Ketteyassi, une enseignante communautaire non gouvernementale âgée de 26 ans, dans une école d’été à Bambari. Dans un pays où la survie est la préoccupation première, moins de trois enfants sur cinq terminent l’école primaire. [© UNICEF/UN0239531/Gilbertson VII Photo]

La crise s’aggrave, les besoins augmentent et la souffrance aussi. Il est urgent d’agir dès maintenant pour aider les enfants en République centrafricaine.

L’UNICEF apporte de l’aide aux enfants en République centrafricaine

Grâce à l’appui des donatrices et donateurs, l’UNICEF est sur le terrain et travaille en collaboration avec ses partenaires afin d’assurer le traitement de la malnutrition sévère aiguë attribuable à l’insécurité alimentaire, de mener de vastes campagnes de vaccination, de maintenir les services d’éducation, et de procurer un accès à de l’eau potable et à des installations sanitaires.

Le conflit en cours accroît les risques en matière de sécurité pour les enfants séparés de leur famille. L’UNICEF et ses partenaires procurent un soutien psychosocial et des soins aux enfants libérés des groupes armés, de même que des services de réunification des familles pour les enfants non accompagnés et séparés.

Que pouvez-vous faire pour aider les enfants centrafricains dans le cadre de cette crise?

Pour créer des conditions propices à la paix et à la prospérité à long terme, la République centrafricaine a besoin de toute urgence d’une intervention humanitaire entièrement financée et d’une aide au développement tout aussi urgente. Le travail humanitaire et, dans la mesure du possible, les efforts de reconstruction, doivent se dérouler simultanément. Pour se remettre des crises chroniques, le pays doit veiller à ce que cette génération d’enfants puisse en finir avec la violence et la pauvreté : le pays ne pourra y parvenir qu’en protégeant, instruisant et prenant soin des enfants, peu importe qui ils sont ou quelle que soit leur situation, pendant les années à venir.

L’UNICEF restera sur le terrain en République centrafricaine aussi longtemps qu’il le faudra.

Vous pouvez aider l’UNICEF à procurer des services essentiels à la survie des enfants en République centrafricaine en faisant un don à notre Fonds de secours d’urgence.

Dernière mise à jour : 30 novembre 2018