« Nous avons risqué notre vie pour venir ici. Nous savions que ce n’était pas sécuritaire. Nous devions réussir…ou mourir », raconte Mohammad, âgé de 17 ans.

Alors qu’ils étaient seuls en déplacement vers l’Europe, sept garçons de la Gambie se sont liés d’amitié en attendant le bateau qui devait les emmener de la Libye à l’Italie. En référence à leur périple, les jeunes hommes ont baptisé leur groupe « Réussir ou mourir ».

Mohammed marche sur une plage en Sicile avec ses compagnons.

Emprisonné en Gambie pendant près de deux mois après avoir enlevé le drapeau d’un parti politique de la base où il vivait, Mohammad s’est sauvé et s’est rendu directement en Libye. Il raconte : « S’ils m’attrapent encore une fois, ils me mettront dans une prison dont je ne pourrai pas sortir ». Sur la photo, Mohammad se trouve au centre et marche sur une plage en Sicile avec ses compagnons.

Abdullah masse le dos d’Alieu dans un centre d’accueil à Pozzallo.

Le chemin qui passe par le désert du Sahara pour se rendre en Libye est éprouvant. Les garçons ont rencontré des camions surpeuplés, des bandits et ont même été victimes d’extorsion. « À chaque poste de contrôle dans le désert, il faut verser de l’argent sinon on vous frappe », explique Alieu, âgé de 17 ans. Sur la photo, Abdullah masse le dos d’Alieu dans un centre d’accueil à Pozzallo.

Sanna visite le zoo de Pozzallo.

Comme beaucoup de migrants et de réfugiés, les garçons ont travaillé à différents endroits pendant leur périple afin de financer chaque étape du voyage. « Nous avons fait n’importe quoi pour avoir les moyens de venir ici, nous étions comme des esclaves », raconte Sanna, âgé de 17 ans. Sur la photo, Sanna visite le zoo de Pozzallo.

le groupe d’amis passe près d’un bateau de contrebande

Abdullah a versé 1000 dinars libyens (742 USD) pour la traversée. « Les gens pleuraient, puis le bateau s’est mis à couler […] Nous flottions en criant lorsque nous avons vu la marine italienne, qui nous a sauvés. » Sur la photo, le groupe d’amis passe près d’un bateau de contrebande dans un cimetière de navires en Sicile.

Mohammad est en compagnie d’un résident de la région

Abdullah et ses amis recherchent maintenant l’asile en Italie et ils sont impatients de passer à autre chose. « Je peux aller à l’école, mais je ne sais pas quand je pourrai commencer. Je ne sais même pas quand je pourrai sortir d’ici » confie-t-il. Sur la photo, Mohammad est en compagnie d’un résident de la région lors d’une sortie du centre d’accueil.


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