Mohammed, 10 ans, vit avec sa famille dans une petite tente de fortune sur le terrain d’un refuge à Rafah. « J’aimerais tellement rentrer à la maison et retrouver mes jouets », dit-il.

Malheureusement, Mohammed et sa famille ont été contraints d’évacuer leur domicile à Gaza en raison des hostilités qui ne cessent de s’intensifier. Pour le moment, cette tente est leur maison et la famille dort par terre.

Mohammed, 10 ans, assis dans la tente de fortune qui abrite sa famille, dressée sur le site d’un refuge pour les personnes déplacées à Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Mohammed, 10 ans, assis dans la tente de fortune qui abrite sa famille, dressée sur le site d’un refuge pour les personnes déplacées à Rafah, au sud de la bande de Gaza.

Mohammed lutte contre le cancer, qu’il combat bravement depuis qu’il a 3 mois. Avec la flambée des hostilités, les enfants comme Mohammed endurent une souffrance inimaginable, en proie à la peur, privés de denrées de base comme la nourriture, l’eau potable, les médicaments ainsi que du respect de leurs droits les plus fondamentaux.   

« Chaque fois que j’entends une explosion, je cours dans les bras de ma mère et je pleure, dit Salah, 6 ans, le frère de Mohammed, pour expliquer la terreur profonde qui s’empare de lui. » 

La grand-mère de Mohammed tend une galette de pain à la sœur de celui-ci, Dalia, 9 ans, assise entre Mohammed (à gauche) et ses frères jumeaux Salah et Ameer, à l’extérieur de la tente de fortune où s’est réfugiée la famille dans un camp pour personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
La grand-mère de Mohammed tend une galette de pain à la sœur de celui-ci, Dalia, 9 ans, assise entre Mohammed (à gauche) et ses frères jumeaux Salah et Ameer, à l’extérieur de la tente de fortune où s’est réfugiée la famille dans un camp pour personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

La bande de Gaza compte plus d’un million d’enfants comme Mohammed et Salah qui se retrouvent dans une situation désespérante marquée par la destruction, les attaques incessantes, le déplacement et la pénurie criante de denrées de première nécessité.

En collaboration avec le ministère du Développement social et appuyé par le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) du Royaume-Uni et par l’aide humanitaire de l’UE, l’UNICEF procure des fonds humanitaires à des familles pour qu’elles puissent subvenir à leurs besoins.

Les transferts de fonds en espèces – l’une des formes d’aide humanitaire les plus efficaces – permettent aux familles d’acheter des denrées de première nécessité comme de la nourriture, de l’eau et des produits d’hygiène.

Depuis le début des hostilités, l’UNICEF a distribué de l’aide humanitaire en espèces à plus de 500 000 personnes, portant secours à 233 656 enfants.

« L’argent nous a servi à obtenir des fournitures essentielles pour les enfants : lait, couches, médicaments pour mon enfant malade et de la farine pour faire du pain », affirme Eman, la mère de Mohammed.

« J’ai très envie de voir une fin à ce conflit et j’aspire à un climat de certitude où mes enfants seront en sécurité avec moi. » 

Mahmoud et sa femme Eman posent pour le photographe avec leurs enfants : les jumeaux de six ans Salah et Ameer, en avant à gauche; Mohammed, 10 ans, en arrière d’eux; Yamen, le petit d’un an et demi dans les bras de sa mère; Dalia, 9 ans, la deuxième à droite; et Maria, 4 ans, tout à droite.
Mahmoud et sa femme Eman posent pour le photographe avec leurs enfants : les jumeaux de six ans Salah et Ameer, en avant à gauche; Mohammed, 10 ans, en arrière d’eux; Yamen, le petit d’un an et demi dans les bras de sa mère; Dalia, 9 ans, la deuxième à droite; et Maria, 4 ans, tout à droite.

Dans les tragiques circonstances, l’aide humanitaire en espèces constitue une véritable bouée de secours dans la bande de Gaza, offrant un sentiment d’espoir et de résilience. Pour ce faire, l’UNICEF adopte une approche ciblée afin de s’assurer que l’aide en argent soit donnée à ceux qui en ont le plus besoin, notamment les familles avec de nombreux enfants, celles comptant des personnes vivant avec un handicap ou dont la femme est chef de famille ainsi que les femmes enceintes ou allaitantes.

Davantage de denrées commerciales sont nécessaires dans la bande de Gaza afin de rendre le programme de dons d’argent plus viable et de permettre aux agences comme l’UNICEF d’aider à plus grande échelle. L’UNICEF réclame la livraison immédiate de fournitures commerciales pour renflouer les marchés de nourriture, de carburant, de produits d’hygiène et de matériaux de construction.

Au-delà de ces considérations, un cessez-le-feu humanitaire immédiat et à long terme est la seule façon de mettre un terme aux graves violations perpétrées contre les enfants et d’assurer la livraison urgente de l’aide vitale dont la population a désespérément besoin.