Les adolescentes incarnent le courage, la force et la résilience. Elles sont de puissants vecteurs de changements au sein de leurs familles, des écoles et des collectivités.

Cela dit, elles sont souvent peu considérées, sont tout particulièrement vulnérables et font l’objet de discrimination et d’inégalité démesurées – souvent laissées à leur sort quand elles sont trop vieilles pour bénéficier des services aux enfants, mais pas assez pour les services aux femmes.

Aujourd’hui, 100 millions de filles en âge de fréquenter le secondaire ne sont pas à l’école. Les adolescentes sont deux fois plus susceptibles que les adolescents de ne pas obtenir d’emploi ou de ne pas pouvoir s’inscrire à des programmes d’éducation ou de formation.

Cet écart doit être comblé.

Les études indiquent que, pour chaque année scolaire de plus, une fille voit le montant de ses gains futurs augmenter jusqu’à 20 %. En moyenne, une fille éduquée gagne presque deux fois plus au cours de sa vie qu’une fille sans éducation. Il suffirait d’un peu de soutien pour que les 600 millions d’adolescentes puissent devenir la plus importante génération de leaders au féminin que le monde ait connu.

L’UNICEF travaille à supprimer les barrières empêchant les filles d’avoir accès au soutien et aux services dont elles ont besoin pour façonner le futur qu’elles méritent. En cette Journée internationale des femmes, voici quelques exemples d’espoir et de travail acharné. 


Lima et Nipa, Bangladesh   

Lima (à gauche), assise sur le seuil de sa maison avec sa tante à Gazipur, au Bangladesh. Nipa (à droite), prend la pose dans la voiture qu’elle utilise pour donner des leçons de conduite dans sa ville natale de Gazipur.
Lima (à gauche), assise sur le seuil de sa maison avec sa tante à Gazipur, au Bangladesh. Nipa (à droite), prend la pose dans la voiture qu’elle utilise pour donner des leçons de conduite dans sa ville natale de Gazipur.

Après avoir été abandonnée par son père, Lima a trouvé du réconfort auprès de sa tante maternelle, qui est devenue son pilier et celle qui l’a tirée vers le haut. Lima a dû quitter l’école, mais a pu s’inscrire à un programme de formation professionnelle pour acquérir les aptitudes lui permettant de devenir financièrement indépendante plus tard.

Grâce au programme d’apprentissage parallèle de l’UNICEF, Lima a pu apprendre la couture. Sous la direction de son enseignant, Nazim, qui était au départ plutôt sceptique, Lima s’est avérée excellente et a décroché un emploi dans une petite entreprise de confection de vêtements.

Tout comme Lima, Nipa a été contrainte d’abandonner l’école en 2019 en raison de pauvreté extrême. La pandémie a aggravé la situation et la famille de Nipa a eu à surmonter encore plus de difficultés, peinant à survivre.

Le programme d’apprentissage parallèle de l’UNICEF a permis à Nipa de profiter d’une initiative basée sur les aptitudes. Faisant fi des normes associées au genre, Nipa a choisi d’apprendre à conduire et s’est montrée excellente sous la direction de son instructeur, Zahirul Haque. Aujourd’hui, elle-même instructrice dans une école de conduite, Nipa gagne assez d’argent pour soutenir sa famille et financer son éducation.

L’UNICEF ne cesse de créer des possibilités d’apprentissage parallèle afin de doter des jeunes comme Nipa d’un meilleur avenir. 

Fancy, Ouganda

Fancy wants to be a social worker to work with adolescents in rural communities - work she is already involved in as an adolescent peer advocate working in her community to return child mothers to school
Fancy wants to be a social worker to work with adolescents in rural communities - work she is already involved in as an adolescent peer advocate working in her community to return child mothers to school.

Fancy, âgée de 23 ans, est une adolescente qui défend les droits des jeunes à Adjumani, en Ouganda. Lorsque l'épidémie de COVID-19 a fait ses ravages de par le monde, Fancy a abandonné l’école, est tombée enceinte et a été mariée. Elle a maintenant deux enfants, de deux et trois ans.
Un an après la fin du confinement et la réouverture des écoles en Ouganda, Fancy a suivi une formation en dynamique de la vie financée par l’UNICEF et destinée aux jeunes ayant abandonné l’école. À la suite de ce programme de formation, elle est retournée à l’école et s’apprête à passer les examens nationaux.

Fancy s’investit également dans sa communauté en prenant le temps de partager ses nouvelles connaissances et habiletés avec d’autres adolescents, les encourageant à reprendre leur scolarité.

Dans le cadre de ce programme, 1 914 adolescents (soit 1 001 filles et 913 garçons) ont été pressentis pour un retour à l’école ou à des plateformes d’apprentissage parallèle comme le programme d’éducation accélérée, tandis que plus de 800 adolescents – dont la moitié était des filles – ont acquis des habiletés fondamentales pour la vie et le travail.
 

Jocelyne, Madagascar 

« Je vais faire de mon mieux durant cette année scolaire afin de réussir et de pouvoir poursuivre mes études l’an prochain », affirme Jocelyne. Plus tard, elle aimerait devenir infirmière.
« Je vais faire de mon mieux durant cette année scolaire afin de réussir et de pouvoir poursuivre mes études l’an prochain », affirme Jocelyne. Plus tard, elle aimerait devenir infirmière.

Jocelyne, âgée de 15 ans, est en dernière année de l’école secondaire. Seule fille au sein d’une famille d’agriculteurs comptant quatre enfants, elle avait presque renoncé à étudier et allait abandonner l’école pour soutenir sa famille. Heureusement pour elle, sa grand-mère lui a offert les frais d’inscription à son école. Puis, grâce au programme Let us Learn de l’UNICEF et d’un partenaire, elle a reçu des fournitures scolaires qui l’ont aidée. Ce programme est une stratégie de rétention et de prévention visant à offrir aux adolescents vulnérables, les filles en particulier, des occasions d’évoluer. Il s’appuie sur trois piliers favorisant l’équité : rejoindre les enfants non scolarisés, élargir l’accès des filles à l’éducation et améliorer la qualité des résultats pour les apprenants.

« Je vais faire de mon mieux durant cette année scolaire afin de réussir et de pouvoir poursuivre mes études l’an prochain », affirme Jocelyne. Plus tard, elle aimerait devenir infirmière.

Ce programme contribue aussi à aider les enfants qui ont abandonné l’école à y retourner et à y rester. En plus d’offrir la formation d’enseignants, la distribution de fournitures éducatives et la construction de classes, l’UNICEF fournit aussi à certaines écoles les connexions internet pour favoriser l’éducation en ligne.