Voici Saja, âgée de 13 ans. Il y a deux ans, elle a perdu une jambe lorsqu’une bombe a explosé dans le quartier de Bab Al-Nairab, à Alep-Est. Son frère a été tué lors d’une autre attaque. Après avoir été déplacés plusieurs fois, Saja et sa famille se sont installés dans le quartier en partie détruit de Al-Ashrafieh, dans l’ouest d’Alep.

Dans la vidéo ci-dessous, Saja lit un texte qu’elle a écrit : « J’espère que tous les enfants qui ont perdu leur droit d’apprendre retourneront à l’école, surtout ceux et celles qui ont perdu leurs parents. J’espère que les enfants retrouveront la sécurité et vivront dans la paix et la tranquillité. »

Les quatre meilleurs amis de Saja ont perdu la vie le jour où la bombe a explosé. Son rêve de devenir une gymnaste a aussi disparu. Mais elle n’a jamais perdu espoir. « Mon école est très loin et je suis très fatiguée car je dois m’y rendre en marchant. C’est un obstacle à surmonter, mais que puis-je faire d’autre? », demande-t-elle. Son bien le plus précieux est sa jambe artificielle. Saja a un nouveau rêve maintenant : participer aux Jeux olympiques spéciaux. Chaque jour, elle pratique ses acrobaties dans le minuscule appartement où sa famille habite.

Saja n’était âgée que de sept ans lorsque le conflit a commencé. Aujourd’hui, près de six millions d’enfants syriens dépendent de l’aide humanitaire, soit douze fois plus d’enfants qu’en 2012. Plus de 2,3 millions d’enfants syriens vivent maintenant en tant que réfugiés en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Égypte et en Iraq. « La profondeur de la souffrance est sans précédent », affirme Geert Cappelaere, le directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Dans une vidéo enregistrée l’an passé, lorsqu’elle était âgée de 12 ans, Saja se rappelle de son passé, lorsque la paix régnait. « Mon souhait pour l’avenir de la Syrie est que le pays redevienne comme il était avant et que la guerre soit terminée. J’espère que nous pourrons un jour sortir de la maison et savoir que nous reviendrons en sécurité, et non sortir et ne plus jamais revenir. Je souhaite vivre comme nous vivions avant. »

 

Le texte de Saja

J’aimerais pouvoir aller au gymnase pour faire de la gymnastique comme avant.

J’aimerais surtout pratiquer mes sauts dans les airs.

J’espère pouvoir participer aux Jeux olympiques spéciaux un jour.

J’espère que tous les enfants qui ont perdu leur droit d’apprendre retourneront à l’école, surtout ceux et celles qui ont perdu leurs parents.

J’espère que les enfants retrouveront la sécurité et vivront dans la paix et la tranquillité.


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