Le 14 mars 2019, le cyclone tropical Idai a touché terre dans le port de Beira, la quatrième plus grande ville du Mozambique, avant de traverser la région. Environ trois millions de personnes au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe ont été affectées; environ la moitié de ces personnes sont des enfants. De nombreuses zones ne sont toujours pas accessibles, et l’UNICEF et ses partenaires sur le terrain savent que le nombre de sinistrés sera, au final, beaucoup plus élevé. 

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Un enfant se lave avec de l’eau sale et contaminée dans une zone qui a été inondée après le passage du cyclone Idai, à Beira. [© UNICEF/UN0291858/Prinsloo]

L’ouragan – comme on appelle les cyclones dans les pays du Pacifique et de l’Atlantique – a commencé en tant que dépression tropicale au Malawi, où il a forcé les familles à quitter leur foyer pour se réfugier dans les églises, les écoles et les bâtiments publics. La vie de près d’un demi-million d’enfants a été bouleversée. Après le Mozambique, le cyclone s’est déplacé au Zimbabwe où il a causé d’importants dégâts aux écoles et aux réseaux hydrauliques.

Aidez-nous à porter secours aux enfants victimes du cyclone Idai en leur apportant de toute urgence une aide essentielle à leur survie

L’UNICEF est particulièrement préoccupé par le fait que les inondations au Mozambique, combinées à la surpopulation dans les abris, au manque d’hygiène, à la stagnation de l’eau et aux sources d’eau contaminées, exposent les enfants à des maladies comme le choléra et le paludisme.

Qu’est-ce que le choléra et comment se propage-t-il?

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Delia, 9 ans, boit de l’eau qui a été traitée avec des comprimés de purification de l’eau au camp de Mwalija, à Chikwawa, au Malawi. [© UNICEF Malawi/2019/Rebecca Phwitiko]

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le choléra est une maladie qui peut tuer en l’espace de quelques heures si elle n’est pas traitée. Elle est causée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae.

Le choléra est une maladie extrêmement infectieuse qui peut causer de graves diarrhées tant chez les enfants que les adultes. La plupart des personnes infectées par le Vibrio cholerae ne développent aucun symptôme, bien que la bactérie reste présente dans leurs déchets fécaux pendant 1 à 10 jours après l’infection et soit rejetée dans l’environnement, risquant ainsi d’infecter d’autres personnes. Des chercheurs estiment que chaque année, à l’échelle mondiale, il y a environ 1,3 à 4 millions de cas de choléra et approximativement 21 000 à 143 000 décès attribuables à cette maladie.

La solution est très simple... L’un des moyens les plus faciles de lutter contre les épidémies de choléra est d’assurer l’accès à de l’eau potable et à des systèmes d’assainissement. Or, bon nombre de ces systèmes au Mozambique ont été endommagés par les inondations causées par le cyclone Idai.

Pourquoi est-il si important de rétablir l’approvisionnement en eau après un cyclone ?

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Des latrines mobiles fournies par l’UNICEF sont installées au camp de Namitcheni, dans le district de Chikwawa, au Malawi. [© UNICEF/UN0289558/Gumulira]

En l’absence de services d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène qui sont sûrs et efficaces, les enfants sont exposés à un risque élevé de contracter des maladies évitables comme la diarrhée, la typhoïde et le choléra, et sont plus vulnérables à la malnutrition. L’UNICEF distribue des comprimés de purification de l’eau et procure des latrines portables aux communautés se trouvant dans les zones touchées.

À Beira, au Mozambique, une semaine après le passage du cyclone Idai qui a dévasté certaines parties du pays, le système d’approvisionnement en eau fonctionne à nouveau – une intervention qui est vitale pour les enfants et les familles encore sous le choc de la tempête.

« Rétablir l’accès à l’eau potable pour les 500 000 habitants de Beira était une priorité absolue », indique Chris Cormency, un spécialiste de l’eau, l’assainissement et l’hygiène (programmes EAH) de l'UNICEF. « Sans eau potable, les enfants sont particulièrement vulnérables aux maladies d’origine hydrique comme la diarrhée, qui peut facilement mettre leur vie en danger. »

De plus, l’UNICEF a créé des centres de traitement du choléra avec l’aide logistique de l’armée mozambicaine dans quatre zones stratégiques du Mozambique. Ces centres sont conçus pour traiter les cas les plus graves (10-20 %), les autres cas étant traités en consultations externes. Dans l’ensemble, l’UNICEF vise à vacciner près de 900 000 personnes contre le choléra; les vaccins sont actuellement transportés à partir des entrepôts d’approvisionnement au Mozambique.

Lors d’une situation d’urgence, chaque minute compte. En effectuant un don dès aujourd’hui, vous pouvez aider à sauver un enfant des maladies d’origine hydrique qui mettent sa vie en danger. >>