En cette fête des Pères, discutons de comment nous pourrions mieux équilibrer les rôles des parents au Canada.

Chers papas, nous avons fait des progrès, mais nous pouvons en faire plus, et nous pouvons y arriver en étant mieux soutenus par des programmes d’assurance.

Cette année, je suis fier de célébrer ma première fête des Pères : c’est entre autres pourquoi ces questions me touchent directement.

Lorsque les hommes ont un meilleur accès à un programme d’assurance parentale, ils vont s’en prévaloir. Le Québec est un bon exemple, car il offre maintenant une couverture paternelle exclusive de cinq semaines à 70 % du revenu d’emploi, ou de trois semaines à 75 %. Il n’est pas surprenant que le taux de congé de paternité de cette province soit si élevé. Ce qui est étonnant, c’est à quel point il est supérieur. À l’échelle nationale, environ 9 % des pères envisageaient de prendre ou ont pris un congé en 2014, comparativement à près de 78 % au Québec.

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[© UNICEF/UN067473/Phelps]

Les bienfaits du congé de paternité sont prouvés. Les pères qui prennent du temps sont plus susceptibles de jouer un rôle actif dans les tâches parentales, même après leur congé. Les mères y voient un avantage dans leur avancement sur le marché du travail. Quant aux enfants, ils bénéficient d’une capacité d’apprentissage accrue à long terme et obtiennent de meilleures notes. C’est une situation tout à fait avantageuse pour tout le monde.

Il y a généralement deux façons d’élargir les programmes d’assurance parentale :

1. L’argent. Une meilleure couverture : un plus grand pourcentage d’admissibilité à la couverture qui se traduit en pourcentage de revenu. Cette couverture peut provenir du gouvernement, ce qui est fort probablement nécessaire pour que cela soit adopté à grande échelle. Cela dit, certains employeurs du secteur privé font des progrès en ce sens. La firme Deloitte, notamment, offre un programme formidable : trois semaines de congé à 100 % du revenu d’emploi, ou six semaines à près de 100 % du revenu avec les prestations complémentaires.

2. Le bon sens. C’est une idée un peu plus vague, mais davantage de soutien donnerait en général lieu à une meilleure couverture pour les pères. Qu’il s’agisse d’assouplir les critères d’admissibilité, de réduire les impôts sur les prestations, de créer un congé paternel obligatoire, ou encore de promouvoir des garanties d’emploi pour ceux qui prennent un congé.

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[© UNICEF/UN0210048]

Dans l’ensemble, le Canada dispose d’un système de soutien parental solide. Cela dit, nous pouvons toujours faire mieux. Dans le monde, seulement 15 pays ont trois politiques de base qui contribuent à garantir le temps et les ressources dont les parents ont besoin selon le rapport de l’UNICEF intitulé Les premiers moments comptent.

Ces trois politiques nationales de base qui garantissent le temps et les ressources dont les parents ont besoin pour assurer le sain développement du cerveau de leurs jeunes enfants sont : deux années d’éducation préscolaire gratuite, des pauses payées pendant les six premiers mois pour les nouvelles mères qui allaitent et des congés parentaux adéquatement rémunérés.

Demandons un meilleur programme d’assurance parentale. Tout le monde en sortira gagnant.

Remarque : Les congés « parentaux » dont le texte traite s’appliquent également aux aidants secondaires.

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[© UNICEF/UN032017/UNICEF/UN032017/LeMoyne]