Cette semaine, nous célébrons la Journée mondiale de l’aide humanitaire et tous les travailleurs et travailleuses humanitaires qui veillent à ce que les enfants du monde reçoivent l’aide dont ils ont besoin pour s’épanouir. 

Des professionnels de la santé qui travaillent pendant la pandémie aux chauffeurs et livreurs qui vont dans les endroits les plus reculés, sans oublier le personnel enseignant, les infirmières et infirmiers et les travailleurs humanitaires à pied d’œuvre dans le chaos et les conflits. 

Dans ce reportage photo, nous vous présentons cinq travailleurs humanitaires qui redoublent d’efforts pour chaque enfant. 

Nigéria

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Rukaiya Abbas, une responsable de l’éducation d’UNICEF Nigéria, est assise avec des élèves de l’école Kulmsulum à Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigéria. 

« Voir les enfants aller à l’école me motive. Je viens de Maiduguri et je suis convaincue qu’avec plus d’enfants scolarisés, nous pouvons avoir un avenir plus stable et plus pacifique », explique-t-elle. 

L’UNICEF est à pied d’œuvre dans le nord-est du Nigéria pour aider les enfants touchés par le conflit à reprendre leur apprentissage avec l’aide et les possibilités dont ils ont besoin pour réaliser leur droit à l’éducation. 

Roumanie

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Yulia Yurova, membre du personnel de l’UNICEF, savait qu’elle ne pouvait pas rester à l’écart après que la guerre a éclaté dans son pays d’origine, l’Ukraine. Elle a donc demandé à être déployée à la frontière depuis la Suisse, où elle était en poste. 

Yulia se trouve ici dans un Point bleu au poste frontalier d’Isaccea, en Roumanie, où elle joue avec la jeune Emma, âgée de cinq ans. Emma, sa mère Yulia et son petit frère sont arrivés au centre après avoir voyagé depuis Odessa, en Ukraine. 

L’UNICEF et ses partenaires établissent des Points bleus en Roumanie et dans la région. Ces centres sont conçus pour aider les familles et les enfants réfugiés et répondre à leurs besoins les plus immédiats.  

Syrie

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Ruqaya est en compagnie du jeune Alaa, âgé de trois ans, l’un des enfants qu’elle a aidés à réunir avec leur famille à Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie. 

« Les enfants ont le droit de vivre dans un environnement sûr, de grandir avec leur famille et parmi leurs frères et sœurs », déclare Ruqaya qui supervise une équipe de 38 gestionnaires de cas. Cette équipe travaille avec un partenaire soutenu par l’UNICEF à Hasakeh pour mettre les enfants en contact avec les services essentiels et finalement les réunir avec les membres de leur famille et proches aidants. Ruqaya croit que la gestion de cas n’est pas qu’un simple service fourni, mais que ce service change des vies. 

Ruqaya et ses collègues sont venus en aide à un nombre incalculable d’enfants qui ont perdu toute trace de leurs parents en raison du conflit. Ce sont les héros cachés du quotidien. 

En 2021, l’UNICEF a formé plus de 450 agentes, agents et bénévoles communautaires à Hasakeh sur divers aspects de la protection de l’enfance, y compris sur les fondements de cette protection, la gestion des cas, le soutien psychosocial, l’éducation aux risques d’explosifs et munitions, la violence basée sur le genre, et la protection contre l’exploitation sexuelle et les mauvais traitements. Ces personnes formées par l’UNICEF ont aidé 5 000 enfants et adultes survivants de violences basées sur le genre et leur ont apporté un soutien par l’entremise de la gestion de cas. 

Côte d’Ivoire 

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Fanta Kone, membre du personnel de l’UNICEF, avec les jumelles, réfugiées du Burkina Faso, à Tougbo, dans le nord de la Côte d’Ivoire. Les jumelles Adama et Awa sont âgées de 10 mois. Les enfants ont dû fuir avec leur mère leur pays d’origine, le Burkina Faso.

En raison de la grave crise humanitaire au Burkina Faso, qui a commencé en 2018 et se poursuit sans relâche, 4,7 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, dont 3,9 millions de personnes dans les six régions les plus touchées, où un enfant sur deux est touché par la violence. La crise accroît considérablement la vulnérabilité des enfants et exacerbe également de manière dramatique les tensions sociales et communautaires. La stigmatisation et la discrimination sociale qui en résultent compromettent la cohésion sociale et la coexistence pacifique au sein de la société. 

Parallèlement, la situation actuelle dans le nord de la Côte d’Ivoire due à de multiples facteurs, comme des tensions communautaires sous-jacentes, une recrudescence des attaques de groupes armés non étatiques et l’arrivée de réfugiés du centre du Sahel, fait craindre qu’il n’y ait une détérioration rapide des conditions de vie de la population, en particulier des enfants et des femmes.

Dans le cadre de son programme de résilience, l’UNICEF vise à renforcer la cohésion sociale et à améliorer la résilience des systèmes, des communautés et des particuliers qui font face aux chocs dans le nord de la Côte d’Ivoire. 

Afghanistan

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Bahir Wyaar, un spécialiste de l’UNICEF en matière d’éducation, dans un espace adapté aux enfants récemment créé et soutenu par l’UNICEF dans le district de Gayan de la province de Paktika, en Afghanistan, joue avec des survivants du tremblement de terre dévastateur survenu en juin. 

Jusqu’à présent, l’UNICEF et ses partenaires ont établi 12 espaces adaptés aux enfants dans la région touchée par le séisme, ont apporté à 1 284 enfants un soutien psychosocial et leur ont donné accès à des activités cognitives, récréatives et sportives. Le tremblement de terre d’une magnitude de 5,9 a frappé la région centrale de l’Afghanistan le 22 juin 2022, et l’UNICEF est toujours sur le terrain pour procurer aux familles et aux enfants une aide et des fournitures essentielles à leur survie. 

« Le séisme de juin a été une catastrophe, et la vie des enfants s’est trouvée dévastée de manière disproportionnée. Ils ont traversé une période difficile et ont subi des traumatismes et, dans de telles circonstances, il est important que nous ramenions un certain sens de la normalité dans leur vie. C’est pourquoi nous leur donnons la possibilité d’avoir accès au jeu, à l’éducation et de sentir qu’ils sont des enfants, et pas seulement des victimes du séisme », déclare Bahir.