Dans la ville de Bandar Lampung, située dans la région occidentale de l’Indonésie, Melva Christien Manurung, âgée de 23 ans, s’inquiète du fait que les jeunes ne sont pas préparés à la propagation rapide de la COVID-19.

« Les informations trompeuses sèment la peur et la confusion dans nos communautés », dit-elle.

L’Indonésie, qui est le quatrième pays le plus peuplé du monde, a confirmé son premier cas de COVID-19 le 2 mars et, comme le virus se propage dans le monde entier, les gens doivent savoir comment se protéger.

Pour tester les connaissances des jeunes, le gouvernement s’est associé à l’UNICEF pour mener un sondage par l’entremise de U-Report, une plateforme numérique servant à mobiliser les jeunes qui compte plus de 68 millions de membres dans le monde.

Le sondage, axé sur les symptômes, la transmission et la prévention du nouveau coronavirus, a permis de toucher plus de 3 800 personnes en trois jours.

Parmi les répondants, 63 % des hommes et 70 % des femmes comprennent les symptômes, mais moins de 25 % savent que le virus peut être transmis par des gouttelettes envoyées dans l’air par la toux et les éternuements.

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[© UNICEF Indonesia/2016/Vania Santoso]

L’Organisation mondiale de la Santé met le lavage des mains avec du savon en tête de liste de ses recommandations en matière de sécurité publique. Pourtant, seulement 8 % des répondants ont choisi cette option, tandis que 34 % ont choisi le lavage des mains sans mentionner le savon.

« Nous devons comprendre les préoccupations des communautés et les renseignements dont elles ont besoin », indique Widiarsi Agustina, conseiller principal du Bureau exécutif du président.

« U-Report nous donne des indications sur la façon de communiquer notre réponse. »

Le sondage, qui n’est que l’un des exercices d’enquête menés par le centre de communication national indonésien sur la COVID-19, a permis aux 108 000 membres de la communauté U-Report du pays d’obtenir les plus récents renseignements dont ils ont besoin pour se protéger.

« Les messages que j’ai reçus, tant visuels que par écrit, ont été très instructifs », affirme Shafa Mirah Sinegar, membre de la communauté U-Report de Riau. « U-Report m’a permis d’en savoir beaucoup plus sur la COVID-19 et sur la façon d’éviter l’infection. »

Environ 30 % des répondants au sondage ont déclaré que les médias sociaux constituaient leur principale source d’information sur la COVID-19. Par conséquent, l’UNICEF et ses partenaires s’efforcent de trouver et d’exposer la désinformation en ligne et d’y remédier.

« U-Report aide à informer les jeunes et à réduire les risques liés à cette désinformation », explique Melva Manurung. « De cette façon, tout le monde peut rester en bonne santé et en sécurité. »

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[© UNICEF Indonesia/2016/Vania Santoso]

L’équipe de l’UNICEF soutient également des efforts de communication publique plus larges, notamment en travaillant avec les grands influenceurs sur les médias sociaux, et codirige le groupe national de communication des risques liés à la COVID-19 qui rassemble le gouvernement, les Nations Unies et les organisations non gouvernementales.

Rizky Syafitri, chef des communications pour le développement de l’UNICEF en Indonésie, explique qu’il est essentiel d’écouter les jeunes, d’apprendre d’eux et de les encourager à faire entendre leur voix, et ce, non seulement lors des situations d’urgence, mais aussi en tout temps.

« Qu’il s’agisse de la prévention des maladies, du chômage, de l’intimidation ou de tout autre sujet dont les jeunes doivent être au courant ou dont ils veulent parler, U-Report est un outil essentiel, qui a fait ses preuves, et qui permet aux décideurs d’écouter les jeunes, d’apprendre d’eux et de leur donner les moyens de se mobiliser. »
 

 


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