Tandis que nous célébrons la Journée internationale de la fille, nous souhaitons reconnaître la résilience des filles qui font face à de plus en plus d’adversité au sein de leur communauté. Les changements climatiques, les conflits armés, la migration forcée, la violence sexuelle, le manque d’éducation… ce ne sont là que quelques-unes des situations que des millions de filles vivent jour après jour. Pourtant, malgré ces difficultés, elles continuent non seulement de survivre, mais de s’épanouir, de grandir, d’apprendre, de rire, de jouer et de se remettre en question, motivant souvent leur entourage et l’ensemble de leur communauté.

Une chose est certaine : les filles sont fortes.

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Rebecca, 17, Soudan du Sud

Rebecca Yar Chol, âgée de 17 ans en est à sa dernière année scolaire. Elle marche dans la cour d’une école à Pachong, près de Rumbek, au Soudan du Sud. « Je veux apprendre l’anglais pour pouvoir communiquer dans des pays du monde entier. Les mathématiques, c’est bien aussi, et j’ai appris à calculer. Avant, ce n’était pas vraiment une école. Mais, maintenant, avec la nouvelle construction, c’est un bon endroit pour apprendre. Nous avons de l’eau à boire, et il est plus facile d’apprendre, car il y a davantage d’enseignantes et d’enseignants », dit Rebecca.

En août 2017, la situation alimentaire au Soudan du Sud était critique, et la fin de la saison maigre approchait. L’UNICEF et ses partenaires s’emploient à traiter les taux croissants de malnutrition sévère chez les enfants provoqués par des années de conflit et d’instabilité. Selon les estimations, plus d’un million d’enfants dans le pays souffrent de malnutrition, et plus de 276 000 d’entre eux souffrent de malnutrition sévère aiguë, une condition potentiellement mortelle.

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Aya, 10, Iraq

La jeune Aya, âgée de 10 ans (au centre), a quitté le camp de Haj Ali pour personnes déplacées et est retournée dans l’ouest de Mossoul. Elle compte parmi les élèves de l’école primaire Saint Abd al-Ahad du quartier Mossoul Jadida, dans l’ouest de Mossoul.

La fin de la violence à Mossoul en juillet 2017 constitue probablement une étape charnière pour l’Iraq. Trois années d’expériences traumatisantes et des mois de combats intenses ont laissé les enfants et les familles de Mossoul aux prises avec des blessures de guerre physiques et psychologiques, les enfances ayant été transformées en cauchemars de brutalité, de déplacements et de pertes.

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Sulem Hire, 9, Éthiopie

Sulem Hire, âgée de 9 ans, transporte un jerrycan rempli d’eau jusqu’à sa maison située à quatre kilomètres du puits de forage. Elle dit que, puisque ce sont les vacances scolaires, elle peut aider sa famille et s’acquitter de tâches ménagères particulièrement nécessaires en cette période de sécheresse difficile. Sulem espère devenir une enseignante une fois adulte afin d’instruire sa communauté.

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Rabia Basari, 10, Bangladesh/Myanmar

Rabia Basari, âgée de 10 ans, saute à la corde près d’un espace adapté aux enfants soutenu par l’UNICEF à Ukhiya, un sous-district de Cox's Bazar, au Bangladesh. Rabia est originaire de l’État de Rakhine, au Myanmar; sa famille a fui vers le camp de fortune de Kutupalong pour personnes réfugiées établi pour les Rohingyas il y a un mois.

En date du 5 septembre 2017, plus de 146 000 Rohingyas avaient traversé la frontière de l’État de Rakhine, au Myanmar, pour se réfugier à Cox's Bazar, au Bangladesh. Jusqu’à 80 pour cent des nouveaux arrivants sont des femmes et des enfants; plus de 70 000 enfants ont besoin d’une aide humanitaire de toute urgence.

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Kasaï, République démocratique du Congo

« Une fois adulte, je veux être un médecin. » Les enfants expriment leur enthousiasme de retourner à l’école et leurs rêves pour l’avenir. L’éducation est au centre de tous ces rêves, tandis que la paix tente timidement de s’installer au Kasaï.

Les affrontements persistants entre les milices et les forces de sécurité ont entraîné le déplacement de milliers de familles et privé 850 000 enfants d’un accès aux services de base.

Selon l’UNICEF, 440 000 enfants n’ont pas pu terminer leur année scolaire l’an dernier, en raison principalement de l’insécurité dans la région.

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Camp de fortune Aïn Issa, Syrie

Au camp de fortune d’Aïn Issa, en Syrie, une fille porte un sac à dos de l’UNICEF et des vêtements. Plus de 6 000 personnes vivent dans des conditions difficiles, et ce nombre continue d’augmenter à mesure que la violence s’intensifie dans la région.

Depuis le mois de novembre 2016, la violence incessante à Raqqa a entraîné le déplacement de 107 000 personnes. Les attaques intensifiées ont détruit les infrastructures et la vie de la population civile. Les familles cherchent refuge dans les abris temporaires et les camps mal équipés de la région. Elles vivent sans accès ou presque aux services de base.

 

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Badiaa, 9, Italie

Badiaa, une jeune réfugiée syrienne âgée de neuf ans (la deuxième, à gauche), est assise à un pupitre de sa classe en compagnie de ses amies italienne et syrienne à une école primaire publique de Trento, dans la province de Trentino, en Italie. Originaire de Homs, en Syrie, Badiaa est arrivée du Liban grâce à un couloir humanitaire qui a permis à 93 Syriennes et Syriens réfugiés d’atteindre l’Italie en toute sécurité en février 2016.

En mai 2017, l’UNICEF a continué d’intensifier ses interventions en Italie, en mettant l’accent sur la promotion et le soutien pour l’amélioration des normes de réception et de protection des enfants réfugiés et migrants non accompagnés demandeurs d’asile, le renforcement des capacités, et l’engagement et la participation des jeunes.

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Badoul Idriss, 16, Tchad

Badoul Idriss, âgée de 16 ans, se tient à l’extérieur de son école à Danamadja, dans le sud du Tchad. « J’aime aller à l’école, car il n’est pas bon de rester à la maison. Avant de venir à Danamadja, je vivais à Bangui, en République centrafricaine, où j’ai perdu mes deux parents. Je suis venue ici avec ma grand-mère et mes six frères et sœurs. Je veux continuer d’aller à l’école afin de pouvoir travailler un jour pour l’UNICEF et venir en aide aux enfants comme on m’a aidée. Ce qu’on appelle les trousses de dignité ont changé mes habitudes scolaires. Avant, lorsque j’avais mes règles, je n’allais pas à l’école, car je ne me sentais pas à l’aise. Maintenant, je ne manque plus jamais une journée », explique Badoul.

Depuis l’explosion de la violence en République centrafricaine en 2013, 60 000 personnes rapatriées de ce pays ont cherché refuge dans le sud du Tchad, dont 17 000 qui vivent au camp pour personnes réfugiées de Danamadja, où les enfants ont maintenant accès à l’éducation. Les filles font pourtant face à de nombreux obstacles pour aller à l’école, dont le manque d’articles d’hygiène de base, comme des serviettes hygiéniques, ce qui peut faire pencher la balance et les amener à abandonner leurs études.

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Dasha, 17, Ukraine

Dasha, âgée de 17 ans, étudie dans sa chambre, chez elle, dans le village de Hranitne, en Ukraine, situé le long de la fameuse ligne de contact qui sépare les zones contrôlées par le gouvernement et les groupes non gouvernementaux, et où les combats sont les plus intenses. Malgré ces combats, Dasha se prépare pour ses examens de fin d’année. Elle est déterminée à aller à l’université pour continuer d’apprendre et offrir une vie meilleure à sa famille.

Tandis que le conflit dans l’est de l’Ukraine entre dans sa quatrième année, les enfants continuent de vivre sous la menace constante de bombardements. Les personnes qui résident à proximité de la ligne de contact vivent dans la peur et l’incertitude chroniques en raison des bombardements sporadiques, des combats imprévisibles, et des dangers que représentent les mines terrestres et autres munitions non explosées. Beaucoup d’enfants risquent leur vie pour obtenir une éducation.

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Amaia, 11, États-Unis

Amaia, une jeune fille iñupiaq âgée de 11 ans, se tient sur la banquise au bord de l’océan Arctique, à Barrow, en Alaska. La fonte anormale des glaciers de l’Arctique est l’un des nombreux effets du réchauffement climatique, qui a de graves répercussions sur la vie humaine et faunique. Ces dernières années, d’énormes blocs de glace dérivent au large du rivage, tandis que la glace de mer commence à fondre plus tôt et plus vite. Les animaux qui vivent et se reproduisent habituellement sur la banquise ont dû chercher refuge sur la plage, car la glace était absente ou trop mince pour supporter leur poids. Il devient également plus difficile pour le peuple iñupiaq de chasser le phoque et le morse, qui vivent principalement sur la glace de mer.

L’UNICEF prévoit qu’environ 600 millions d’enfants, soit un sur quatre à l’échelle mondiale, vivront d’ici 2040 dans des régions où les besoins en eau dépasseront de loin la quantité disponible. Les changements climatiques comptent parmi les principaux facteurs de contrainte hydrique.

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Desre Simon, 10, Antigua-et-Barbuda

Desre Simon, âgée de 10 ans, tient en riant les fournitures éducatives et récréatives qu’elle a reçues lors d’un programme de distribution de l’UNICEF au Antigua Recreation Ground, le stade national d’Antigua-et-Barbuda, à St. John’s, la capitale de l’île d’Antigua. « J’ai choisi une corde à sauter rose et une autre verte. Ma préférée est la rose. J’adore le rose! », dit-elle.

L’UNICEF distribue des fournitures éducatives et récréatives, et soutient des activités et ateliers sportifs et créatifs organisés au stade pour les enfants et les jeunes. Le stade sert actuellement d’abri pour les familles déplacées de Barbuda en raison de l’ouragan Irma.

Le 6 septembre 2017, l’ouragan Irma, le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique, a frappé des îles des Caraïbes orientales. La tempête de catégorie 5 a laissé derrière elle un sillage de destruction, en particulier à Anguilla, dans les îles Vierges britanniques, à Barbuda, et dans les îles Turquoise et Caïque. Dans cette région, la vie de quelque 73 000 personnes, dont 20 000 enfants, a été bouleversée, et au moins 132 écoles ont été endommagées.

 

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