L’ouragan Irma continue de causer la destruction de maisons, des décès et plus encore, ce qui a des effets dévastateurs sur les enfants. Des équipes de l’UNICEF ont été déployées dans les régions les plus touchées, et elles restent vigilantes et préparées alors que l’ouragan Jose se rapproche des îles des Caraïbes. Voici un compte rendu de Rhonda Connor, la chef de l’éducation de l’UNICEF pour les Caraïbes orientales, qui est originaire d’Anguilla. Pour venir en aide aux enfants et à leur famille dont la vie est bouleversée en raison de l’ouragan Irma, cliquez ici.

Une scène de dévastation : Anguilla, ma terre natale

La dévastation ici est énorme. La plupart des poteaux téléphoniques sont tombés, les routes sont bloquées, beaucoup d’arbres ont été déracinés. De nombreuses maisons ont perdu leur toit, dont la mienne. Une section de ma demeure est recouverte d’une toiture en tôle galvanisée qui a été en grande partie arrachée. Certains bâtiments se sont totalement effondrés. Toute l’île est privée d’électricité.

Nous avons perdu plusieurs de nos écoles. De nombreux établissements scolaires sont endommagés et l’école secondaire a été touchée : avec les toits arrachés et les fenêtres explosées, vous pouvez imaginer à quoi ressemble la situation. Le cours normal de la vie ne pourra pas reprendre avant longtemps. Il y a beaucoup de dommages structurels, et de nombreuses ressources sont nécessaires. Nous devons nous rassembler pour évaluer l’ampleur de la destruction et déterminer comment s’y prendre pour se relever.

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[©UNICEF ECA/2017/Connor]

Sur un plan plus personnel, nous nous occupons des dommages causés à ma propre maison. Beaucoup de choses sont mouillées, et j’essaie de récupérer ce que je peux, mais au moins, nous sommes en vie. Ça aurait pu être pire. C’était effrayant, vraiment effrayant, d’être assis là en attendant la tempête. Tout le monde parlait de cet ouragan et de sa puissance, et se demandait si nous allions pouvoir y résister. Nous avons procédé à de nombreuses préparations. Je ne pense pas qu’il y aurait eu autre chose à faire.

C’était un ouragan puissant. Des conteneurs ont été soulevés et transportés dans les airs; beaucoup de voitures ont été renversées ou entassées les unes sur les autres. C’était horrible. Les arbres, ou ce qu’il en reste, ne sont plus que des tiges dénudées et noircies, comme s’ils avaient été brûlés.

Lorsque je regarde par ma fenêtre, je peux voir des poteaux téléphoniques couchés et deux bateaux renversés. Il y a un conteneur sur la place de l’église, et le toit de celle-ci a été arraché. Ici, beaucoup de lignes sont tombées. Je vois sur ma gauche beaucoup de tôles galvanisées et un toit juste devant moi.

Je suis heureuse que ce soit terminé, mais je m’inquiète et je me demande comment nous allons survivre à cela compte tenu de tous les dommages causés aux infrastructures et de la situation économique actuelle. De nombreuses personnes se trouvent maintenant sans-abri.

Nous aurons sans aucun doute besoin d’une aide financière. Le rétablissement de l’électricité est l’une des premières choses à faire, ce que réclament de nombreuses personnes. Nous devons éliminer les débris et nous avons besoin d’une assistance technique.

Tout le monde est désespéré. Nous sommes soulagés d’être en vie, mais nous éprouvons toujours un sentiment d’impuissance.


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