Depuis le 25 août, plus de 400 000 réfugiés rohingyas ont traversé la frontière qui sépare l'État de Rakhine, au Myanmar et le Bangladesh. Ce chiffre augmente de manière exponentielle chaque jour. Selon les plus récents estimés, 90 pour cent des personnes réfugiées seraient des enfants, des femmes et des personnes âgées. 

des réfugiées dans un camps de réfugiés au Bangladesh

Les camps de réfugiés au Bangladesh, à la frontière du Myanmar sont extrêmement surpeuplés et les abris de fortune ne cessent de pousser le long de la route, alors que les personnes réfugiées continuent d’affluer improvisant à leur arrivée des abris avec des morceaux de bambous et des couvertures.

une mere et son fils au camp des réfugiés

Plusieurs demeurent à l’extérieur, en proie aux pluies, à la faim et à la maladie. La majorité de ceux qui arrivent ont parcouru plus de cinquante kilomètres et marché pendant près de six jours. Ils ont un grand besoin en nourriture, en eau et de protection. Les enfants arrivent souvent avec de fortes fièvres, détrempés par la pluie qui ne cesse de tomber.

un enfant Rohingya

Les enfants des deux côtés de la frontière ont un urgent besoin d’aide et de protection. Beaucoup d’enfants sont restés dans le nord de l’État de Rakhine, qui est ravagé par la violence et ils ont besoin de soutien. « Au Myanmar, l’UNICEF n’a actuellement pas accès aux régions touchées dans le nord de l’État de Rakhine, » a déclaré plus tôt cette semaine Anthony Lake, directeur général de l’UNICEF. « Nous sommes dans l’impossibilité de venir en aide aux 28 000 enfants qui bénéficiaient auparavant de notre soutien psychosocial, et aux 4 000 enfants souffrant de malnutrition qui étaient traités à Buthidaung et Maungdaw. Nos interventions en matière d’eau potable et d’assainissement ont été suspendues, tout comme la réparation des écoles. »

une mere et son bebe dans un camp des réfugiés

« Des enfants, qui n’ont pas dormi durant plusieurs jours, sont affaiblis et ont faim. J’ai vu plus d’une douzaine d’enfants, sans leur parent. Ils auront besoin de soutien et de protection », constate Jean-Jacques Simon, chef de la communication, UNICEF Bangladesh, qui s’est rendu dans la région cette semaine pour constater l’étendue de la crise humanitaire. « C’est une crise humanitaire croissante et il faut augmenter notre réponse rapidement car les gens qui arrivent par la route ou par la mer ne cesse d’augmenter de jour en jour ».

une fille sourit dans un camp des réfugiés au Bangladesh.

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