Lorsque nous réfléchissons à la manière dont les guerres et les conflits sont menés, la question de l’eau ne vient pas spontanément à l’esprit. Dans le cadre de plusieurs conflits, la restriction ou le contrôle de l’accès à l’eau peuvent être utilisés comme arme. Cette tactique de guerre est utilisée partout dans le monde, depuis longtemps.

Lorsque l’alimentation en eau est interrompue dans une communauté, les enfants et leur famille sont forcés d’utiliser de l’eau contaminée ou de quitter leur foyer à la recherche d’une nouvelle source d’approvisionnement. Il arrive parfois que les familles doivent réduire ou rationner leur approvisionnement en eau, et même parfois boire de l’eau contaminée et dangereuse.

Chez les enfants, consommer de l’eau contaminée peut avoir des conséquences mortelles, car les maladies liées à l’eau et à l’assainissement demeurent parmi les principales causes de mortalité chez les enfants âgés de moins de cinq ans.

UN0153966.jpg
Dans une rue de Sanaa, au Yémen, des enfants remplissent un contenant d’eau potable. [© UNICEF/UN0153966/Alawami]

L’eau est déjà rare au Yémen; le conflit a empiré les choses, surtout pour les enfants qui dépendent de l’eau potable et de l’assainissement pour rester en santé et survivre.

Venez en aide aux enfants au Yémen

Les quatre ans de bombardements et de combats sur le terrain, la pénurie de carburant chez les fournisseurs d’eau locaux et la flambée des coûts du transport commercial de l’eau (la principale source d’eau pour plusieurs) privent des millions de Yéménites d’eau potable et d’assainissement. En raison du conflit, 50 % d’entre eux sont coupés de ces éléments vitaux.

L’une des conséquences du désastreux manque d’eau et d’assainissement est l’épidémie de choléra et de diarrhée aqueuse aiguë qui s’est répandue dans la capitale, Sanaa, et d’autres régions du pays.

En collaboration avec ses partenaires, l’UNICEF a intensifié ses efforts relatifs à l’approvisionnement en eau, en assainissement et en hygiène, afin de mieux prévenir et contrôler les maladies. Depuis le début de 2018, près de cinq millions de personnes ont bénéficié d’un accès à de l’eau potable. Les quelque 5,5 millions de personnes qui vivent dans des zones à haut risque de choléra ont quant à elles bénéficié de mesures de traitement et de désinfection de l’eau à la maison. Des approvisionnements en eau potable sont en voie d’être établis grâce à l’alimentation des communautés en électricité.

UN0153962.jpg
À l’école Arwa, à Sanaa, au Yémen, un homme se lave les mains en suivant les instructions que lui donnent des élèves lors d’un événement de promotion du lavage efficace des mains. [© UNICEF/UN0153962/Algabal]

L’UNICEF a mené des efforts concertés pour aider les enfants au Yémen, mais le conflit qui persiste fait que « presque chaque enfant au Yémen dépend de l’aide humanitaire pour survivre », a affirmé Geert Cappelaere, le directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Des services de base comme l’approvisionnement en eau, les soins de santé et l’assainissement se sont totalement effondrés et avec une économie en chute libre, les familles n’ont plus les moyens de nourrir leurs enfants ou de les amener dans les installations de santé. Au Yémen, un enfant meurt toutes les 10 minutes d’une cause évitable, notamment de malnutrition ou de maladies qui peuvent être prévenues par la vaccination.

Après presque quatre ans de conflit, les enfants au Yémen ont encore des rêves. Ils méritent de pouvoir les réaliser.