Plus de 2 000 enfants et jeunes meurent chaque jour des suites de traumatismes qui auraient pu être évités. Le Rapport mondial sur la prévention des traumatismes chez l’enfant brosse un tableau des cinq principales causes à l’origine des traumatismes non intentionnels dont peuvent souffrir les enfants : les accidents de la circulation, les noyades, les brûlures, les chutes et les empoisonnements. Le rapport recommande aussi des mesures préventives.

Résumé du rapport – Principaux messages - Recommandations. Version adaptée pour les enfants . Au Canada, les traumatismes non intentionnels demeurent la principale cause de décès chez les enfants âgés de un à quatorze ans. Le taux de traumatismes et de décès pouvant être évités y est plus élevé que dans la majorité des autres pays industrialisés : le Canada se classe au 22e rang parmi les 29 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les coûts directs imputés aux enfants et aux familles sont incalculables :les traumatismes non intentionnels représentent pour le système de soins de santé du Canada près de 4,2 milliards de dollars en coûts directs annuels et 4,5 milliards de dollars de plus en coûts secondaires. Les coûts de substitution sont aussi d’une importance majeure : les quelque 12,7 milliards de dollars en coûts associés aux traumatismes financeraient intégralement un système national de garde et d’éducation à la petite enfance de qualité, en plus d’augmenter la prestation nationale pour enfants qui contribuerait à sortir des milliers d’enfants de la pauvreté. Compte tenu de l’ampleur des coûts et de la perte de productivité liée aux conséquences à long terme des traumatismes, le Canada doit accroître ses mesures de prévention des traumatismes chez l’enfant.

Les traumatismes chez l’enfant peuvent être évités grâce à l’application de six principes fondamentaux : législation et réglementation, exécution de la loi, amélioration des produits, modification de l’environnement, visites de soutien à domicile, promotion de dispositifs de sécurité abordables et éducation.

  • Les éléments de preuve sont essentiels à une saine planification et à une programmation efficace des politiques : de meilleurs systèmes de collecte des données associés et comparables dans toutes les provinces canadiennes, ainsi que de plus nombreuses études sur l’efficacité des interventions demeurent nécessaires.
  • Dans toutes les provinces, rendre plus cohérente la législation concernant les mesures de protection, incluant celles relatives aux rehausseurs de voiture, aux casques de vélo et à la sécurité en VTT et en motoneige, comme le recommande la Société canadienne de pédiatrie dans le rapport intitulé En faisons-nous assez?
  • Étendre le Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT) à tous les hôpitaux du Canada, et y intégrer les blessures accidentelles et infligées.
  • Mettre en place un plan national de prévention des traumatismes chez l’enfant, comme le recommande la conseillère en santé des enfants et des jeunes dans son rapport intitulé Vers de nouveaux sommets.