Mis en ligne : 2021/10/15

NEW YORK, le 15 octobre 2021 – Se laver les mains avec du savon est une mesure essentielle pour lutter contre les maladies infectieuses, dont la COVID-19. Pourtant, environ trois personnes sur dix – soit 2,3 milliards d’individus – dans le monde ne disposent pas d’installations pour se laver les mains avec de l’eau et du savon à leur domicile. La situation est particulière grave dans les pays les moins développés, où plus de six personnes sur dix ne peuvent même pas bénéficier d’une hygiène des mains de base, a déclaré l’UNICEF lors de la Journée mondiale du lavage des mains.

« Grâce aux efforts mondiaux déployés en réponse à la pandémie, l’hygiène des mains occupe l’avant-scène comme jamais auparavant. Et pourtant, les progrès à cet égard sont bien trop lents pour les communautés les plus vulnérables et défavorisées, explique Kelly Ann Naylor, directrice des programmes WASH de l’UNICEF. L’hygiène des mains ne doit pas être perçue comme une mesure temporaire pour combattre la COVID-19. En effectuant plus d’investissements à long terme en eau, en assainissement et en hygiène, nous pouvons aider à prévenir une autre crise sanitaire. Cela signifie également moins de personnes aux prises avec des infections respiratoires, moins d’enfants mourant de maladies diarrhéiques et plus de femmes enceintes et de nouveau-nés à l’abri de maladies pouvant être évitées, telles que la septicémie. »

D’après les plus récentes données, certains progrès ont été réalisés depuis 2015. Par exemple, la population mondiale en mesure d’assurer une hygiène des mains de base à son domicile est passée de 5 milliards à 5,5 milliards d’individus, ou de 67 % à 71 %. Cependant, si la tendance se maintient, ce ne sera toujours pas le cas pour 1,9 milliard de personnes à la fin de la décennie.

D’après les dernières estimations :

  • Trois personnes sur dix dans le monde – soit 2,3 milliards d’individus – ne disposent pas d’installations élémentaires pour se laver les mains avec de l’eau et du savon à leur domicile. De ce nombre, 670 millions de personnes n’ont pas accès à la moindre installation. Dans les pays les moins développés, plus de six personnes sur dix sont privées d’installations élémentaires pour se laver les mains à leur domicile.
  • Deux écoles sur cinq dans le monde sont dépourvues de services d’hygiène de base avec de l’eau et du savon. De ce fait, 818 millions d’élèves sont privés de tels services, et 462 millions d’entre eux fréquentent des écoles qui ne disposent pas de la moindre installation. Dans les pays les moins développés, sept écoles sur dix n’ont aucun endroit où les enfants peuvent se laver les mains.
  • Un établissement de soins de santé sur trois dans le monde ne dispose pas de postes de lavage des mains aux points d’intervention où le traitement requiert un contact entre le patient et les travailleurs de la santé.
  • On estime qu’il coûterait 11 milliards* de dollars américains pour assurer l’hygiène des mains dans tous les domiciles de 46 des pays les moins développés du monde d’ici 2030. Le montant qu’auraient à débourser les gouvernements pour faire la promotion de l’hygiène, quant à lui, s’élèverait à 25 cents par habitant annuellement.

De profondes inégalités en matière d’accès et de progrès existent entre les pays et au sein de ceux-ci, et les personnes qui en souffrent le plus sont les enfants et les familles les plus vulnérables. Les progrès sont particulièrement lents dans les régions précaires et ravagées par les conflits et les contextes de réfugiés :

  • Dans les régions où la situation est précaire, une personne sur cinq ne dispose pas d’installation de lavage des mains à son domicile.
  • Dans huit des vingt pays pour lesquels l’UNHCR dispose de données, plus de 30 % des ménages de réfugiés n’ont pas accès à du savon.
  • Partout dans le monde, le taux actuel de progression doit quadrupler si l’on veut instaurer l’hygiène universelle d’ici 2030. Ce taux doit être décuplé dans les pays les moins développés et multiplié par 23 dans les contextes précaires.

L’UNICEF exhorte les gouvernements à s’engager à assurer l’hygiène des mains non pas comme mesure temporaire en temps de pandémie, mais bien à titre d’investissement dans la santé publique et la résilience économique. Le dernier rapport conjoint de l’UNICEF et de l’OMS fait état de cinq facteurs qui pourraient permettre aux gouvernements d’accélérer l’accès à l’hygiène des mains : la bonne gouvernance, la gestion intelligente des finances publiques, le renforcement des capacités, l’uniformité des données et l’innovation.

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Notes aux rédacteurs :

* Cette estimation tient pour acquis que les ménages devront assumer le coût de l’aménagement des installations de lavage des mains ainsi que celui de l’achat de l’eau et du savon. Les gouvernements devront de leur côté assumer le coût de la promotion de l’hygiène au début et au besoin.

Les pays les moins développés : Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, République centrafricaine, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Kiribati, République démocratique populaire du Laos, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Rwanda, São Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Îles Salomon, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Timor-Leste, Togo, Tuvalu, Ouganda, République unie de Tanzanie, Yémen, Zambie

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Le plus récent rapport sur le lavage des mains se trouve ici.

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