Mis en ligne : 2021/12/09

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NEW YORK/TORONTO, le 9 décembre 2021 – La COVID-19 affecte les enfants à une échelle sans précédent, l’inscrivant comme la pire crise pour les enfants que l’UNICEF ait connue au cours de ses 75 ans d’existence, a déclaré le Fonds des Nations Unies pour l’enfance dans un rapport publié aujourd’hui. 

Ce rapport, intitulé Évitons une décennie perdue : Mesures à prendre de toute urgence pour inverser les effets dévastateurs de la COVID-19 sur les enfants et les jeunesmet en lumière les multiples manières dont la COVID-19 met en péril des décennies de progrès accomplis dans des indicateurs clés de l’enfance, tels que la pauvreté, la santé, l’accès à l’éducation, la nutrition, la protection de l’enfance et le bien-être mental. Il constate également que, près de deux ans après le début de la pandémie, les effets généralisés de la COVID-19 continuent de s’aggraver, augmentant la pauvreté, ancrant les inégalités et menaçant les droits des enfants à des niveaux inédits.

« Depuis 75 ans, l’UNICEF défend les droits des enfants du monde entier. La pandémie de COVID-19 est la plus grande menace de notre histoire relativement aux progrès effectués. Tous les enfants sont en danger en raison de la COVID-19. Plus la pandémie s’étire, plus les conséquences sur la vie des enfants sont graves », affirme David Morley, le président et chef de la direction d’UNICEF Canada.

Selon le rapport, 100 millions d’enfants supplémentaires seraient désormais touchés par la pauvreté multidimensionnelle en raison de la pandémie, soit une hausse alarmante de 10 % depuis 2019. Or, le chemin sera long pour remonter la pente : selon le scénario le plus optimiste, il nous faudra entre 7 et 8 ans pour nous relever de la pandémie et retrouver les niveaux de progrès réalisés avant l’apparition de la COVID-19 en matière de lutte contre la pauvreté des enfants.

Avant la pandémie, près de 1 milliard d’enfants dans le monde souffraient déjà au moins d’une privation grave en matière d’éducation, de santé, de logement, de nutrition, d’assainissement ou d’eau. Un chiffre qui ne cesse de croître alors que le relèvement à deux vitesses des différentes régions du monde creuse davantage la fracture entre les enfants riches et les enfants pauvres, les plus marginalisés et les plus vulnérables payant le plus lourd tribut. Voici les constatations du rapport :

  • 50 millions d’enfants souffrent d’émaciation, la forme la plus sévère de malnutrition qui peut engendrer le décès. Ce chiffre pourrait augmenter d’encore 9 millions d’ici 2022 en raison des conséquences de la pandémie sur l’alimentation des enfants, les services d’alimentation et les pratiques alimentaires.
  • Au plus fort de la pandémie, plus de 1,6 milliard d’élèves étaient déscolarisés en raison de la fermeture des écoles de leur pays.
  • Plus de 13 % des adolescents âgés de 10 à 19 ans dans le monde sont concernés par des problèmes de santé mentale. En octobre 2020, la pandémie avait perturbé ou interrompu des services essentiels de santé mentale dans 93 % des pays du monde.
  • Près de 10 millions de mariages d’enfants supplémentaires risquent d’avoir lieu avant la fin de la décennie en raison de la pandémie de COVID-19.
  • 160 millions d’enfants dans le monde travaillentsoit 8,4 millions d’enfants de plus qu’il y a quatre ans. Neuf millions d’enfants supplémentaires risquent d’être contraints de travailler d’ici à la fin de l’année 2022 en raison de l’augmentation de la pauvreté provoquée par la pandémie. 

Pour accélérer la riposte et le redressement face à la pandémie, et réinventer un avenir pour chaque enfant, l’UNICEF renouvelle son appel à :

  • Investir dans la protection sociale, le capital humain et les dépenses en faveur d’un relèvement inclusif et résilient ;
  • Mettre fin à la pandémie et inverser le recul alarmant enregistré dans les domaines de la santé et de la nutrition de l’enfant, notamment en tirant parti du rôle vital joué par l’UNICEF dans la distribution des vaccins contre la COVID-19 ;
  • Reconstruire sur des bases plus solides en veillant à ce que chaque enfant reçoive une éducation de qualité, soit protégé et jouisse d’une bonne santé mentale ;
  • Renforcer la résilience afin de prévenir les crises, d’y répondre et de protéger les enfants plus efficacement, notamment en adoptant de nouvelles approches pour éradiquer la famine, protéger les enfants des changements climatiques et repenser la manière dont les fonds sont dépensés lors des catastrophes. 

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Note aux rédactions :

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