Mis en ligne : 2022/02/04

NEW YORK, le 4 février 2022 – « Les multiples crises qui se chevauchent exposent des millions de filles à un risque accru de mutilation génitale féminine.

Les pays qui sont déjà aux prises avec la pauvreté, des inégalités et des conflits croissants voient la pandémie de COVID-19 menacer encore davantage des années de progrès visant à mettre fin à cette pratique, créant ainsi une crise dans une crise pour les filles les plus vulnérables et marginalisées du monde.

Même avant la COVID-19, on estimait que 68 millions de filles risquaient de subir des mutilations génitales féminines de 2015 à 2030. Alors que la pandémie continue d’entraîner la fermeture des écoles et de perturber les programmes qui permettent de protéger les filles contre cette pratique néfaste, il pourrait y avoir deux millions de cas supplémentaires au cours de la prochaine décennie.

Dans certains pays, la croissance démographique rapide devrait augmenter encore plus le nombre de filles exposées à cette pratique, renforçant ainsi l’urgence de faire un effort mondial pour éliminer les mutilations génitales féminines d’ici 2030, comme il est précisé dans les Objectifs de développement durable.

Les mutilations génitales féminines sont préjudiciables au corps, à la vie et à l’avenir des filles. Elles constituent également une violation de leurs droits fondamentaux. Seule une action unie, concertée et bien financée peut mettre fin à cette pratique dans le monde entier.

Alors que la communauté internationale adopte des programmes pour venir en aide aux filles et aux femmes touchées par la pandémie, il est urgent d’accélérer les investissements pour mettre un terme aux mutilations génitales féminines. Quelque 2,4 milliards de dollars sont nécessaires pour éliminer cette pratique dans 31 pays hautement prioritaires. Plus précisément:

  • Un investissement dans l’autonomisation des filles et des femmes, ainsi que dans des interventions et des services adéquats pour celles concernées et exposées au risque de mutilation génitale.
     
  • Un investissement dans la création de partenariats et la mobilisation de personnes alliées, y compris des hommes et des garçons, des groupes de femmes, des dirigeantes et dirigeants communautaires et même d’anciennes praticiennes de mutilations génitales féminines, pour aider à éliminer cette pratique.
     
  • Un investissement dans l’élaboration et l’application des lois au niveau national et dans le renforcement des institutions.

Les progrès ont jusqu’à présent été clairs et mesurables. Les filles sont aujourd’hui un tiers moins susceptibles de subir des mutilations génitales qu’il y a 30 ans et, au cours des deux dernières décennies, la proportion de filles et de femmes qui s’opposent à cette pratique a doublé dans les pays à forte prévalence.

Ces avancées font maintenant face à des difficultés sans précédent. Nous devons maintenir la dynamique des efforts mondiaux et nous appuyer sur des années de progrès pour mettre complètement fin à cette pratique néfaste. »

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Notes aux rédactrices et rédacteurs

Le programme conjoint du Fonds des Nations Unies pour la population et de l’UNICEF sur l’élimination des mutilations génitales féminines s’emploie à lutter contre cette pratique au moyen d’interventions dans 17 pays où celle-ci est répandue. Le programme crée des occasions pour les filles et les femmes d’exercer leurs droits en matière de santé, d’éducation, de revenu et d’égalité pour aider à mettre fin aux déséquilibres de pouvoir qui sous-tendent cette pratique néfaste.

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