COVID-19 Dossier spécial
L’UNICEF protège le droit à l’enfance pendant la pandémie de COVID-19

Amusée par le visage masqué de sa mère, Christelle, 3 mois, attend d’être vaccinée dans un centre de santé près d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cette image peut sembler courante, mais nous sommes en avril 2020, et la COVID-19 circule alors depuis deux mois dans le pays.

Les vaccinations de routine, qui font partie intégrante de la lutte contre les causes évitables de mortalité chez les enfants, ont été interrompues pendant des mois au cours de la pandémie. Chaque année, l’UNICEF vaccine 45 % des enfants âgés de cinq ans dans le monde et fournit ainsi deux milliards de doses de vaccins chaque année. Mais en 2020, les pays d’Afrique occidentale et d’Afrique centrale étaient à court de vaccins pour enfants, dans un contexte de hausse des cas de rougeole.

Les confinements stricts dans les pays producteurs, les vols cloués au sol, les restrictions sur les transports internationaux et les pénuries de fournitures vitales ont constitué des obstacles majeurs. Mais l’UNICEF a persévéré et a trouvé des moyens novateurs pour rejoindre les personnes les plus vulnérables.

Les contributions des donateurs et sympathisants canadiens s’inscrivent dans ces efforts mondiaux plus vastes, qui visent à protéger le droit de chaque enfant à une enfance véritable pendant la pandémie de COVID-19. Nous unissons nos forces pour reconstruire en mieux.

Comment l’UNICEF protège les enfants en temps de pandémie

Surmonter la pandémie par avion

Entre autres innovations, l’UNICEF a instauré des vols nolisés à escales multiples regroupant plusieurs petits lots de vaccins dans un seul avion, pour effectuer des livraisons dans plusieurs pays. Par exemple, un avion a quitté l’Inde pour la Côte d’Ivoire et 12 autres pays d’Afrique occidentale et d’Afrique centrale afin de livrer plus de 11 millions de doses de vaccins. Ces vaccins étaient destinés à protéger les enfants comme Christelle contre des maladies telles que la diphtérie, le tétanos, la rougeole, la polio et l’hépatite B.

Ce genre d’innovation repose sur des partenariats dynamiques datant de plus de 75 ans, et sur un réseau à la grandeur du globe. Voilà l’une des nombreuses raisons qui explique pourquoi l’UNICEF a été choisie pour diriger l’achat et la livraison des vaccins contre la COVID-19. Il s’agit de l’une des plus vastes opérations humanitaires de notre histoire.

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Assurer un accès équitable au vaccin contre la COVID-19

Dans le cadre d’une alliance mondiale avec l’OMS et d’autres organismes, nous nous efforçons de garantir un accès équitable à deux milliards de doses de vaccins contre la COVID-19 d’ici la fin de 2021, ce qui sera suffisant pour vacciner 20 % de la population des 190 pays participants. Nous vaccinerons des populations hautement prioritaires, dont 107 millions de travailleurs de la santé et autres intervenants. C’est ainsi que nous pourrons reconstruire en mieux pour les enfants que nous desservons. 

Kareen Mae Abalahin, infirmière dans un hôpital pour mères et nouveau-nés aux Philippines, est l’une des premières à recevoir le vaccin dans le cadre du Mécanisme COVAX.
Kareen Mae Abalahin, infirmière dans un hôpital pour mères et nouveau-nés aux Philippines, est l’une des premières à recevoir le vaccin dans le cadre du Mécanisme COVAX.

« Oublions nos craintes, car ce vaccin nous donne l’espoir de vaincre la COVID-19. Maintenant que nous sommes vaccinées, nous nous sentons bien protégées quand nous allons travailler. En tant que professionnelles de la santé, nous devons être des agents de protection, et non de transmission. J’ai bon espoir de voir bientôt la fin de la pandémie, de pouvoir enfin rentrer chez moi revoir mon garçon de 3 ans et mon mari, de les serrer dans mes bras et de les embrasser. »

– Kareen Mae Abalahin – Infirmière, Dr. Jose Fabella Memorial Hospital, Philippines

Lutte à la COVID

L’UNICEF à pied d’œuvre sur le terrain :

Former les soignants
Former et équiper les intervenants de première ligne, dont une majorité de femmes
Vaccins
Assurer un stockage et une distribution sécuritaires des vaccins dans chaque pays
Soutien technique
Fournir un soutien technique aux gouvernements pour la distribution des vaccins  
Message
Lutter contre la désinformation par les communications et la mobilisation sociale

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Combattre la désinformation entourant la COVID-19

Les fausses nouvelles se sont répandues avec la pandémie, et UNICEF Canada n’a pas tardé à les contrer. Avec l’appui d’experts mondiaux, nous n’avons cessé de diffuser sur notre site Web des renseignements, des ressources et des conseils à jour et exacts. Comme les parents sont souvent ciblés par la désinformation, nous avons créé un centre de ressources pour mieux guider les familles pour traverser la pandémie. Les parents ont pu y trouver de l’information et des activités pour occuper leurs enfants, tout en restant à la maison. Des messages textes et des appels téléphoniques les tenaient aussi au courant de nos ressources.

Au niveau mondial, l’UNICEF a informé plus de trois milliards de personnes sur la COVID-19. Elle a dissipé les rumeurs en s’assurant que les messages de promotion de la santé atteignent tous les coins du globe. Ces messages étaient spécifiquement adaptés aux enfants, aux parents, aux soignants, aux enseignants, aux autorités communautaires et aux médias.

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Éviter l’interruption des études

La pandémie est une course contre la montre, et ce sont les enfants qui en paieront le prix le plus élevé. Tant que tout le monde n’aura pas été vacciné contre la COVID-19, les progrès réalisés en matière de droits de l’enfant risquent de reculer sur de nombreux fronts. Les taux de pauvreté se sont accrus pour la première fois en 20 ans. L’insécurité alimentaire a augmenté. Au plus fort de la pandémie, en avril 2020, 90 % des enfants dans le monde n’allaient pas à l’école.

Au Mali, Aïchata

Au Mali, Aïchata et ses quatre sœurs aidaient leur mère à la maison pendant le confinement national. Son père, un tailleur, craignait que sans pouvoir suivre des cours à domicile, elle ne parvienne pas à reprendre ses études.

Pour aider les élèves comme Aïchata pendant la pandémie, l’UNICEF a distribué, auprès des familles vulnérables, 2 000 radios solaires avec des clés USB contenant des programmes éducatifs. On a créé des groupes d’écoute pour permettre à de nombreux enfants de profiter de cet enseignement à distance.

Après la fermeture des écoles, l’UNICEF a appuyé de nombreux projets éducatifs de ce genre à travers le monde. Malgré ces efforts, plus d’un tiers des enfants non scolarisés n’ont pas eu accès à l’enseignement à distance pendant la pandémie.

Pour permettre la réouverture des écoles en toute sécurité, l’UNICEF a établi des lignes directrices précises. En janvier 2021, Aïchata était de retour en classe, toute souriante. « Je suis tellement heureuse de retrouver mon école. Pendant la fermeture, j’ai suivi les cours à la télévision, j’ai étudié et fait des exercices, mais c’était difficile. Je ne pouvais pas poser de questions lorsque je ne comprenais pas, et surtout, je m’ennuyais de l’école et de mes camarades de classe. »

Contrairement à Aïchata, près d’un écolier sur cinq dans le monde, soit 320 millions d’enfants, n’était toujours pas de retour en classe en décembre 2020. Cela signifie que bon nombre d’entre eux pourraient ne jamais reprendre leurs études. Dans un monde post-COVID, l’UNICEF et ses partenaires auront une tâche énorme à accomplir pour maintenir les écoles ouvertes.

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Résoudre la crise alimentaire

La pandémie de COVID-19 a également causé et aggravé la malnutrition chez de nombreux enfants. L’insécurité alimentaire et la malnutrition se sont accentuées, et 132 millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir de la faim cette année, dont 44 millions d’enfants.

Pour un enfant, le repas scolaire est parfois le seul repas de la journée. Cependant, dans le monde, plus de 39 milliards de ces repas n’ont pu être servis depuis le début de la pandémie de COVID-19. La fermeture des écoles a exacerbé une crise alimentaire déjà croissante. Vingt-quatre millions d’enfants risquent d’abandonner l’école à cause de la pandémie, et les programmes d’alimentation scolaires peuvent inciter les plus vulnérables à retourner à l’école.

Au Vénézuéla, pour combler cette lacune, l’UNICEF est intervenue auprès de nombreuses personnes comme Fernando et sa famille. Elle leur a procuré des fournitures scolaires en plus d’assurer le maintien d’un programme d’alimentation scolaire.

Nous devons travailler tous ensemble, car les répercussions de la crise de la COVID-19 se feront sentir longtemps, même quand la maladie sera jugulée.

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Prévenir et freiner la violence sexiste

La pandémie s’est avérée particulièrement dévastatrice pour les femmes et les jeunes filles, car elle a attisé la violence sexiste. Les victimes de violence familiale se sont retrouvées captives à la maison avec leurs agresseurs. Cette situation a donné lieu à un pic de féminicides dans certains pays. Avec les confinements, les femmes et les jeunes filles ont été privées des services au moment où elles en avaient le plus besoin.

Cette crise a été traitée en priorité : l’UNICEF a formé plus de 83 000 employés, parmi son personnel et celui de ses partenaires, pour limiter le risque de violence sexiste et offrir des stratégies d’acheminement sûres aux victimes.

Shumi travaille dans l’une des 15 zones sécuritaires assurées par l’UNICEF dans le plus grand camp de réfugiés du monde, à Cox’s Bazar, au Bangladesh.

Shumi travaille dans l’une des 15 zones sécuritaires assurées par l’UNICEF dans le plus grand camp de réfugiés du monde, à Cox’s Bazar, au Bangladesh. Ces zones offrent des services de protection, tels que des conseils de groupe, des formations et du soutien psychosocial aux femmes et aux filles rohingyas et bangladaises vulnérables, souvent victimes de violences sexistes. Pendant le confinement, alors que ces services étaient interrompus, Shumi a commencé à effectuer des visites à domicile dans la communauté voisine. Elle a communiqué ainsi des mesures de prévention du coronavirus; le porte-à-porte lui a permis de sensibiliser les femmes aux services de lutte contre la violence sexiste et aux façons d’accéder à ces services.

La pandémie de COVID-19 a entravé la lutte contre la violence sexiste, mais l’UNICEF a poursuivi ses interventions et utilisé des stratégies d’information novatrices et adapté ses programmes.

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Reconstruire en mieux

La COVID-19 a provoqué une véritable crise mondiale. Elle a touché des vies partout sur la planète et creusé les inégalités. Les conséquences sociales, économiques et sanitaires de la pandémie seront ressenties pendant des années et continueront de menacer les droits de l’enfant.

Depuis 75 ans, l’UNICEF vient en aide aux enfants dans les moments les plus difficiles. Au cours de cette pandémie, nous avons trouvé des moyens innovants pour rejoindre les plus défavorisés d’entre eux. Nous créons des systèmes et des services plus résilients, dont pourront bénéficier tous les enfants, même après la COVID-19. Nous devons veiller à ce que la riposte soit plus forte lors de la prochaine crise mondiale.