« Ma plus grande crainte était que mon mari contracte la COVID-19, et c’est malheureusement ce qui s’est passé. Il travaillait comme infirmier au service des urgences de l’hôpital lorsqu’il a attrapé le virus », explique Mohaddeseh Rezazadeh, une jeune infirmière qui s’occupe de patients atteints de la COVID-19 à l’hôpital Sina de Téhéran. « Nous avons dû le mettre en isolement pendant 14 jours, période pendant laquelle j’ai été très inquiète de la détérioration possible de son état de santé », ajoute-t-elle. « Ce qui m’a donné de l’espoir durant cette épreuve, c’était de voir des patients ayant contracté la COVID-19, qui avaient été hospitalisés dans notre service, et qui recevaient leur congé de l’hôpital après avoir complètement récupéré. »

L’Iran est l’un des pays qui a été le plus sévèrement touché par la COVID-19. Les chiffres officiels indiquent qu’à la mi-mai 2020, on comptait plus de 118 000 cas actifs et près de 7 000 décès.

Les travailleurs de la santé iraniens sont parmi ceux qui ont été les plus touchés. Selon les médias d’État, 15 000 membres du personnel médical et 100 000 infirmières et infirmiers participent à la lutte contre la COVID-19 et, malheureusement, un certain nombre d’entre eux ont perdu la vie au cours de cette bataille. Depuis le début de l’épidémie, l’UNICEF a aidé les travailleurs de la santé iraniens à se protéger contre la COVID 19 en leur fournissant des équipements de protection individuelle (ÉPI), tels que des masques chirurgicaux, des gants, des combinaisons, des visières, des tabliers et des lunettes de protection. Situé au cœur de Téhéran, l’hôpital Sina, qui sert actuellement de centre de traitement contre la COVID-19, principalement pour les citoyens en situation de vulnérabilité socioéconomique, a également reçu des ÉPI grâce à l’UNICEF.

Mohaddeseh affirme qu’il est rassurant et réconfortant pour elle et ses collègues de l’hôpital Sina de bénéficier d’ÉPI. « Lorsque je porte une visière ou un masque et que je me rends au chevet d’un patient, j’ai beaucoup moins peur si le patient tousse. On ne peut jamais être absolument sûr, mais c’est rassurant. De plus, lorsque je porte une combinaison, il est moins probable que les gouttelettes émanant des patients collent à mes vêtements ou que je les transporte hors du service ».

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[© UNICEF Iran/2020/Sayyari]

À ce jour, en réponse à la demande du ministère de la Santé et de l’Éducation Médicale, l’UNICEF a fait parvenir par avion dans le pays un total de 63 tonnes métriques d’ÉPI, qui ont été distribués dans les hôpitaux traitant des patients atteints de la COVID-19, sous l’égide des facultés de médecine des provinces de Gilan, d’Ispahan, du Khouzestan, du Khorasan du Nord, de Sistan et du Balouchistan, d’Azerbaïdjan de l’Est, d’Azerbaïdjan de l’Ouest, de Qom, d’Hamedan, de Téhéran et d’Alborz.

Fariba Hajimohammadi, une infirmière en chef possédant plus de 20 ans d’expérience et travaillant actuellement à l’hôpital Sina de Téhéran, parle des émotions contradictoires qu’elle ressent lorsqu’elle s’occupe de patients atteints de la COVID-19. « Lorsque j’entre dans le service tôt le matin, je me sens stressée et inquiète, mais lorsque je regarde les yeux des patients qui ont besoin de moi et me considèrent comme quelqu’un qui peut leur apporter de l’espoir, alors mes craintes disparaissent. À la fin de mon quart de travail, lorsque je quitte l’hôpital, je me sens privilégiée d’avoir pu faire quelque chose pour eux », affirme-t-elle.

Fariba précise que les membres de sa famille sont derrière elle et l’aident à réduire son stress. « Mais ce qui nous aide vraiment à réduire notre stress au travail, c’est d’avoir accès aux ÉPI. Le masque, la visière, les gants et la combinaison que je porte m’aident à soigner les patients atteints de la COVID-19 en toute quiétude. »

Outre les ÉPI, UNICEF Iran fournit également une assistance aux organisations gouvernementales, à leur demande, pour répondre aux besoins sanitaires urgents des enfants vulnérables, notamment les enfants dans les pouponnières, les enfants vivant avec un handicap, ainsi que les enfants vivant dans des zones moins favorisées.

Fariba et Mohaddeseh ont le même éclat dans leurs yeux et la même joie dans leur voix lorsqu’elles décrivent ce qu’elles ressentent en voyant des patients guéris.

« Vous ne savez pas à quel point il est extraordinaire de voir une personne complètement rétablie rentrer chez elle sur ses deux jambes, alors qu’elle avait besoin d’un masque à oxygène pour respirer peu de temps auparavant. »


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