Cela vous surprendrait-il d’apprendre que le Canada ne se classe pas parmi les dix pays les mieux cotés en matière de bien-être chez les enfants? Peut-être pas. Vous croyez probablement que les pays scandinaves dominent la plupart des indices relatifs à la santé et au bonheur. Il est même possible que cela ne vous dérange pas tant que ça.  

Mais si vous appreniez que le Canada ne se classe même pas parmi les vingt pays les mieux cotés, cela vous étonnerait-il?

En fait, notre classement est encore pire que cela. Selon une récente étude de l’UNICEF, le Canada se classe au 25e rang sur 41 pays riches en ce qui concerne le bien-être chez les enfants.

Si vous avez l’impression que se situer au milieu du classement n’est pas si mal, et que c’est acceptable pour un pays comme le Canada, détrompez-vous.

Un vingt-cinquième rang signifie qu’un enfant canadien sur cinq vit dans la pauvreté. Qu’un enfant sur quatre est obèse. Qu’un enfant sur sept est l’objet d’intimidation, de façon régulière et à répétition. Et qu’au Canada le taux d’homicides contre des enfants est l’un des plus élevés parmi les pays riches.

Se situer au milieu pourrait être plus acceptable si nous étions au moins en train de faire des progrès, mais le Canada n’a pas progressé dans des domaines clés depuis plus d’une décennie. Notre société est devenue plus inégale, et les enfants en paient le prix.

Les pays scandinaves n’ont pas inventé une formule magique de bien-être. Ils figurent au sommet de ces listes pour une raison très simple : ils s’attaquent aux inégalités de revenu et investissent davantage et plus tôt que nous dans leurs enfants. Le Canada n’en fait tout simplement pas assez pour lutter contre les inégalités et la pauvreté, et pour investir dans le développement du jeune enfant. Pour faire des enfants une véritable priorité. Mais il existe une dynamique. Si la population canadienne se mobilise maintenant, nous pouvons offrir aux enfants une enfance meilleure et plus juste.

Vous remarquerez peut-être à partir de cette semaine des visages familiers vous invitant à vous joindre à eux afin de faire mieux pour les enfants au Canada. L’initiative Une jeunesse d’UNICEF Canada, qui a comme objectif de faire du Canada le meilleur endroit du monde où grandir, s’est associée à des dizaines de célébrités canadiennes pour mettre en évidence les problèmes auxquels font face les enfants et les jeunes dans ce pays, et pour demander aux Canadiennes et aux Canadiens d’agir maintenant.

Ces célébrités canadiennes lancent une conversation sur les enfants qui vivent dans la pauvreté, sur les taux de suicide chez les jeunes, sur l’intimidation et sur d’autres aspects de la vie dans lesquels le Canada a désespérément besoin de s’améliorer. Mais il n’en tient qu’à nous toutes et tous de changer la situation. Nous voulons atteindre l’objectif de #8MillionsdActions, une pour chaque jeune au Canada, d’ici la Journée mondiale de l’enfance le 20 novembre 2018.

Ce n’est pas symbolique. Il ne s’agit pas de faire une promesse et de passer à autre chose. Ces huit millions d’actions sont des moyens concrets d’améliorer la santé et le bien-être des enfants au Canada. Avec nos ressources, nos capacités et la position de notre pays dans le monde, nous devrions être en mesure de faire mieux. Nous devrions être à la hauteur de notre réputation à l’échelle mondiale en tant que pays qui vient en aide aux personnes les plus vulnérables lorsqu’elles en ont besoin, y compris chez nous. Un pays qui est aussi bon que le reste du monde le croit. Un pays où le sirop d’érable peut représenter à lui seul un groupe alimentaire, mais où au moins chaque enfant a un repas sain et copieux devant lui.

Nous voulons que cette génération d’enfants soit la dernière coincée au milieu du classement; ils ne méritent pas de compter parmi les enfants les plus en mauvaise santé et les moins en sécurité du monde riche. Si notre classement stagne, assurons-nous d’être au sommet du classement lorsque cela se produit, avec les pays qui créent les meilleures conditions et les meilleures possibilités pour un plus grand nombre d’enfants.

Nous voulons des résultats meilleurs et plus équitables pour les enfants et les jeunes d’ici 2030, date à laquelle les dirigeantes et dirigeants mondiaux, y compris le Canada, ont convenu d’atteindre les Objectifs de développement durable.

Nous voulons que le Canada soit le meilleur endroit du monde où grandir.

C’est un défi de taille, mais nous savons ce qu’il faut faire pour y arriver.

Il nous suffit de le faire.


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