Ce blogue est le premier d’une série d’articles de jeunes invités présentant une variété de points de vue de jeunes Canadiennes et Canadiens en appui au mouvement Une jeunesse d’UNICEF Canada. Pour en savoir plus et pour vous abonner à notre infolettre, cliquez ici. Pour donner votre avis à la politique alimentaire pour le Canada, cliquez ici.

par Olivia L.

Lorsque vous jetez un coup d’œil à la cafétéria de votre école ou au menu des restaurants à service rapide les plus proches, quels choix de repas y voyez-vous? Pizza, pépites de poulet, frites, galettes ou peut-être une salade césar. Ces aliments ne sont généralement pas très nutritifs, et pourtant les écoles prônent un mode de vie sain, y compris des repas nutritifs et de l’activité physique quotidienne.

Selon le Bilan Innocenti 14 de l’UNICEF, un enfant âgé de 11 à 15 ans sur quatre au Canada est en surpoids. Croyez-le ou non, l’obésité chez les enfants est une forme de malnutrition. Contrairement aux images que nous connaissons d’enfants dénutris dans d’autres pays, la malnutrition ici, au Canada, signifie parfois consommer trop d’aliments malsains et de boissons gazeuses sucrées. L’obésité a été liée à de nombreux problèmes de santé chez les enfants; elle peut réduire l’estime de soi et même accroître le risque de cardiopathie et de diabète à l’âge adulte. L’une des principales causes de l’obésité est l’insécurité alimentaire (ne pas manger assez d’aliments sains), ce qui est lié à la pauvreté, à l’industrie alimentaire et à la culture culinaire. L’obésité est donc difficile à éviter et c’est une chose avec laquelle il est difficile de composer pour un enfant.

Je commence à penser à la rentrée scolaire qui aura lieu dans quelques semaines seulement. Comment les écoles peuvent-elles promouvoir et améliorer la sécurité alimentaire dans la vie des enfants et des jeunes?

Je me souviens que nous avions un programme de petits-déjeuners à mon école primaire. Avant le début de la journée de cours, tous les élèves pouvaient se présenter à la cafétéria et y manger un repas complet composé de pain grillé, d’un fruit, d’œufs et d’un verre de lait. Je pense que c’était un excellent programme, car de nombreux enfants sautent le petit-déjeuner. C’est pourtant un repas important qui fournit l’énergie nécessaire pour passer la journée à l’école. Il y avait aussi un programme de collations à mon école. Au début de la récréation du matin, les surveillantes et les surveillants déposaient dans chaque salle de classe un bac contenant des collations, comme des pommes, du fromage et des craquelins. Si, un jour, un élève n’avait pas emporté de repas pour le midi, l’école lui en fournissait un. Ces simples mesures ont aidé tous les enfants, quelle que soit la situation économique de leurs parents.

Les écoles secondaires pourraient adapter des programmes culinaires, où des élèves bénévoles pourraient préparer les repas scolaires. Les écoles pourraient aussi avoir une serre active, où les élèves pourraient apprendre à cultiver leurs propres fruits et légumes qui seraient utilisés à la cafétéria le midi et pour les collations. Ils pourraient même en apporter chez eux pour aider leur famille. Des programmes comme ceux-ci permettent également aux élèves de faire leurs heures de bénévolat et de s’impliquer au sein de leur communauté.

De nombreux enfants ne mangent pas le matin et n’apportent pas de collation ni même de boîte à lunch à l’école. Après avoir passé beaucoup de temps à la cafétéria lorsque j’étais à l’école primaire, puis maintenant au secondaire, j’ai vu un grand nombre d’enfants apporter des repas composés d’aliments trop transformés et des collations sucrées sans valeur nutritive. De nombreux jeunes sont également mal renseignés en matière de nutrition et de saine alimentation.

Avoir des programmes comme ceux mis en place à mon école primaire aide vraiment les enfants qui n’ont pas accès à suffisamment d’aliments nutritifs. Si davantage d’établissements scolaires adaptaient des programmes de repas comme l’a fait mon école et trouvaient de nouvelles façons d’intégrer des aliments sains, je pense que nous aurions un avenir plus prometteur en ce qui concerne la sécurité alimentaire et la santé des enfants.

En vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, les jeunes ont le droit de donner leur opinion, d’être pris au sérieux par les adultes et de s’exprimer de différentes manières, à moins que ce soit à leur détriment ou au détriment d’autrui. UNICEF Canada respecte les points de vue des jeunes lorsqu’ils s’expriment sur ce qu’ils voient ou vivent dans le monde qui les entoure, et l’organisme leur offre en ce sens des possibilités régulières et diverses dans le cadre de ses billets de blogue pour les jeunes (#EnfantsAuCanada) et d’autres plateformes.


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