La pauvreté, voire même l’itinérance, peut être invisible; elle n’est pas toujours évidente et même lorsqu’elle l’est, elle est trop souvent ignorée. La pauvreté est un problème persistant même dans des pays prospères comme le Canada et les États-Unis et sa complexité continue de poser des difficultés pour les législateurs, les membres d’organismes sans but lucratif et les travailleuses et travailleurs communautaires qui luttent pour améliorer la situation. Naturellement, personne n’est aussi profondément touché par la pauvreté que les personnes vivant elles-mêmes dans le besoin.

De l’autre côté se trouvent ceux qui ont le privilège de bénéficier d’une sécurité : un toit, du chauffage, de la nourriture, de l’amour et tout le confort matériel nécessaire au maintien d’un mode de vie stable. Nous sommes nombreux à ne jamais avoir été personnellement confronté à un problème de pauvreté et nous pouvons transmettre ce privilège à nos enfants. En même temps, plusieurs d’entre nous sentent qu’il nous incombe d’améliorer les conditions de vie des moins fortunés au sein de notre communauté.

Comment peut-on parler de la pauvreté à nos enfants de façon à ce qu’ils développent une conscience, de l’empathie et un sens des responsabilités à l’égard des ceux dans le besoin afin de les aider?

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Jillian Roberts, fondatrice et chef de la direction de FamilySparks Inc. a récemment collaboré avec Jaime Casap, responsable de la division de l’éducation chez Google, à l’écriture du livre On Our Street: Our First Talk About Poverty, un livre pour enfants traitant du sujet difficile de l’itinérance. Ce livre, dont une partie des recettes des ventes revient directement à UNICEF Canada, vise à sensibiliser les enfants à la pauvreté tout en donnant aux parents les outils pour amorcer des discussions avec leurs enfants de façon à permettre à ces derniers de développer leur propre devoir d’agir.

« Pour les enfants, le devoir d’agir commence par l’observation d’un problème, puis le problème suscite une curiosité de laquelle découlera enfin un sentiment de sollicitude », affirme Jillian. « De ce sentiment de sollicitude naîtra la motivation d’agir. Ce sont des citoyens possédant ces qualités dont notre société du 21e siècle a désespérément besoin. La première étape pour l’instant consiste à entretenir chez nos enfants un devoir d’agir sur le plan moral et une mentalité favorisant la résolution de problèmes. »

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Le livre met en scène une conversation entre un adulte et un enfant, après avoir vu un sans-abri pendant une promenade. Au fil de l’histoire, l’enfant apprend en partie pourquoi certaines personnes se retrouvent dans la rue, jusqu’au moment inévitable où l’enfant demande ce qu’il peut faire pour aider.

Malheureusement, c’est à ce moment où la compassion éprouvée par bon nombre d’entre nous se heurte à un sentiment d’impuissance. Nous éprouvons de l’empathie, mais nous ne sommes pas certains si nous pouvons réellement améliorer les choses. Le lien entre la résolution de problèmes et le devoir d’agir, c’est-à-dire la croyance que l’on PEUT agir et changer les choses, est l’élément fondamental que Jaime et Jillian espèrent instiller dans l’esprit des jeunes. Le livre conclut par quelques suggestions sur la façon dont les familles peuvent s’impliquer de façon significative.

« Nous espérons que le livre ne servira pas seulement d’outil aux parents pour parler à leurs enfants, mais qu’il permettra également de montrer aux familles ce qu’elles peuvent faire pour apporter leur contribution dans leur coin du monde, » souligne Jillian.

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