1. Quel est le rôle humanitaire de l’UNICEF lors d’un conflit armé?
  2. Quels sont les principes humanitaires universels qui guident les opérations de l’UNICEF et ses efforts de défense des droits des enfants?
  3. L’engagement de l’UNICEF en faveur de la neutralité et d’autres principes humanitaires l’empêche-t-il de dénoncer les violations des droits des enfants?
  4. L’UNICEF s’est-il exprimé sur les violations des droits des enfants commises en Israël et à Gaza?
  5. En quoi consiste l’intervention de l’UNICEF en Israël?
  6. En quoi consiste l’intervention de l’UNICEF à Gaza?
  7. Quel est le rôle humanitaire de l’UNICEF au sein du système élargi des Nations Unies?
  8. Que demande l’UNICEF?

1. Quel est le rôle humanitaire de l’UNICEF lors d’un conflit armé?

Le mandat humanitaire de l’UNICEF est de contribuer à atténuer les souffrances des enfants, peu importe qui ils sont et où ils vivent. Dans certains cas, lorsque les ressources sont facilement accessibles pour répondre aux besoins des enfants pendant une urgence, il s’agit d’offrir des conseils et du soutien aux décideurs sur le terrain. Dans d’autres cas, nous devons mobiliser les équipes et le matériel de l’UNICEF, en collaboration avec les gouvernements et nos partenaires, pour leur venir en aide directement. L’UNICEF a pour objectif d’apporter une aide essentielle aux enfants en situation de crise, conformément au droit international humanitaire et aux lois internationales sur les droits de la personne, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989. Ratifiée par presque tous les pays, cette convention sous-tend le travail de l’UNICEF dans tous les contextes. Lors de conflits armés, elle complète les principes universels qui guident nos opérations d’aide humanitaire et nos efforts de défense des droits de l’enfant. L’UNICEF exerce ses activités de manière impartiale et neutre depuis 1946. À cette époque, notre mission était de venir en aide à tous les enfants touchés par la guerre, quel que soit le rôle joué par leur pays dans les combats. Aujourd’hui, cette mission reste inchangée. Impartiaux aux termes de notre procédure, nous ne sommes jamais neutres lorsqu’il s’agit d’aider les enfants dans le besoin.

2. Quels sont les principes humanitaires universels qui guident les opérations de l’UNICEF et ses efforts de défense des droits des enfants?

En tant qu’organisme humanitaire actif, l’UNICEF se doit de respecter les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Nous nous efforçons de défendre ces principes universels dans tous les contextes, par nos actions et nos paroles.

  • Humanité : La souffrance humaine doit être prise en compte partout où elle se manifeste. L’action humanitaire a pour but de sauver des vies, de protéger la santé et d’assurer le respect des êtres humains. L’UNICEF s’efforce d’aider et de protéger tous les enfants vulnérables, en traitant chacun d’entre eux avec dignité et respect. 
  • Impartialité : L’UNICEF répartit et fournit son aide en fonction des besoins et sans discrimination fondée sur la nationalité, l’ethnicité, la race, l’âge, le sexe, la langue, le handicap, les convictions religieuses, la classe sociale, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, les opinions politiques ou autres. 
  • Neutralité : L’UNICEF s’abstient de s’engager dans des controverses de nature politique, raciale, religieuse ou idéologique, et ne prend pas parti dans les hostilités.
  • Indépendance : L’action humanitaire doit être menée de manière autonome par rapport aux objectifs politiques, économiques, militaires ou autres que tout intervenant peut avoir dans les zones où l’action humanitaire est mise en œuvre. L’UNICEF est indépendant de tout objectif politique, économique, militaire, de sécurité ou autre.

Les principes humanitaires sont essentiels à l’accomplissement de notre mandat au sein des Nations Unies. Ils guident les décisions programmatiques et opérationnelles de l’UNICEF, tout en permettant aux travailleurs de première ligne de gagner la confiance des communautés que nous cherchons à servir. Dans les environnements dangereux – et surtout lors d’un conflit armé – la sécurité des travailleurs humanitaires dépend de l’acceptation des personnes qui participent aux combats. Sans cela, nous ne pouvons pas venir en aide aux enfants. 

Nos politiques humanitaires et nos efforts pour défendre les droits de l’enfant suivent ces mêmes principes. L’UNICEF est chargé de promouvoir et de protéger les droits de tous les enfants, en s’appuyant principalement sur la Convention relative aux droits de l’enfant et ses Protocoles facultatifs, ainsi que le droit humanitaire international. Par conséquent, nos efforts humanitaires pour défendre les droits de l’enfant consistent également à encourager le respect des normes et des principes de droit internationaux et régionaux.  

L’engagement de l’UNICEF en faveur des principes humanitaires nous a permis de poursuivre nos activités dans des situations complexes depuis notre création. Aujourd’hui, nous sommes présents sur le terrain dans plus de 190 pays. Neutres et impartiaux, nous ne sommes jamais indifférents lorsqu’il s’agit de prendre soin des enfants.

3. L’engagement de l’UNICEF en faveur de la neutralité et d’autres principes humanitaires l’empêche-t-il de dénoncer les violations des droits des enfants?

Non. L’UNICEF continuera à dénoncer ce type de violations, notamment les violations graves des droits des enfants commises par tous ceux qui prennent part à la violence. Notre mandat consiste à défendre les droits de l’enfant et à garantir un accès durable et sans entrave à tous les enfants dans le besoin, et ce, dans le respect des principes humanitaires. La manière dont nous nous exprimons et le lieu où nous le faisons sont déterminés par des évaluations des risques, axées en premier lieu sur la capacité des travailleurs humanitaires et des fournitures d’urgence à parvenir aux enfants pris dans le conflit.

Les enfants ne sont pas responsables de la guerre. Nous continuons à faire pression sur les dirigeants mondiaux à chaque occasion afin qu’ils respectent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des lois internationales sur les droits de la personne, qui accordent aux enfants des protections spéciales en toute circonstance.

4. L’UNICEF s’est-il exprimé sur les violations des droits des enfants commises en Israël et à Gaza?

Oui. Depuis les premiers jours de la guerre, l’UNICEF n’a pas cessé de s’exprimer fermement, en public comme à huis clos, sur les violations des droits des enfants commises en Israël et à Gaza.

Même les guerres sont soumises à des règles. Le meurtre et la mutilation d’enfants constituent une violation grave condamnée par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Les attaques visant des écoles et des hôpitaux constituent des violations graves. L’enlèvement d’enfants – en tant qu’acte intentionnel de violence ou de représailles, pour les agresser sexuellement, pour instiller la peur au sein des populations, et dans absolument toute autre circonstance – est une violation grave. Le déni de l’accès humanitaire à des enfants est une violation grave.   

Nous condamnons toutes les violations des droits des enfants commises tout au long de cette crise : les conflits armés leur infligent les dommages les plus graves et les plus odieux. Privés de leurs droits de la personne fondamentaux, les enfants vivant la guerre sont également exposés à des formes de violence inadmissibles, y compris la violence sexuelle – une violation grave –, l’arrestation illégale et la détention.   

Aujourd’hui, comme depuis le début de cette catastrophe, nous lançons un appel aux dirigeants mondiaux : tous les enfants touchés par ces combats doivent être protégés contre de nouvelles souffrances. Peu importe les circonstances, ils ne doivent jamais être attaqués.

Déclarations publiques sur les violations des droits des enfants commises à Gaza  

Depuis les premiers jours de l’escalade des hostilités dans la bande de Gaza, l’UNICEF appelle fermement à un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Comme beaucoup d’autres, nous plaidons pour que cesse le massacre d’enfants. Comme beaucoup d’autres, nous demandons la fin des bombardements d’écoles, d’hôpitaux et d’autres infrastructures civiles. Comme beaucoup d’autres, nous plaidons pour l’ouverture de tous les points de passage vers la bande de Gaza, et pour la circulation sécuritaire et sans entrave des travailleurs et des fournitures humanitaires dans Gaza.

Toutefois, la bande de Gaza est actuellement l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant. Et elle le restera probablement à la fin des combats – étant donné qu’on devrait y trouver la plus forte concentration de munitions non explosées sur la planète.

Déclarations publiques sur les violations des droits des enfants commises en Israël 

L’UNICEF demande la libération immédiate, sécuritaire et inconditionnelle de tous les otages israéliens et étrangers détenus à Gaza – les enfants, les femmes et les hommes. La prise d’otages est un crime de guerre, interdit par le droit international humanitaire en toute circonstance. Tous les otages doivent être libérés de manière immédiate et sécuritaire. Leur libération ne doit être subordonnée à aucune autre demande.   

Depuis le 9 octobre, l’UNICEF fait pression publiquement en faveur de la libération des otages, et continuera à le faire au moyen d’initiatives privées de défense des droits de l’enfant et de déclarations publiques. En date du 4 décembre, l’UNICEF a demandé la libération des enfants israéliens enlevés dans plus de 100 déclarations publiques, remarques et entrevues avec la presse, ainsi que sur les médias sociaux. Nous avons réitéré ces demandes à la réunion du Conseil de sécurité, en implorant l’adoption d’une résolution qui comprend la libération de tous les enfants enlevés.   

De hauts responsables de l’UNICEF se sont également rendus à Gaza, en Cisjordanie et en Israël pour rencontrer les familles des victimes et faire pression en faveur d’une action humanitaire pour les enfants survivants de toutes les violations commises.   

Pour en savoir plus sur le travail de l’UNICEF pour aider à protéger les enfants lors de crises humanitaires, poursuivez votre lecture ici.
 

5. En quoi consiste l’intervention de l’UNICEF en Israël?

Dans les pays à revenu élevé comme Israël, les gouvernements disposent généralement d’une capacité adéquate pour intervenir en cas d’urgence. À la demande du gouvernement, l’UNICEF peut élargir son aide, notamment pour assurer la santé mentale et le soutien psychosocial des enfants. 

Dans plus de 30 pays où l’UNICEF ne mène pas d’activités programmatiques, les comités nationaux de l’UNICEF sont notre voix dévouée, aidant à collecter des fonds pour le travail de l’UNICEF dans le monde entier, à promouvoir les droits de l’enfant et à améliorer la visibilité des enfants menacés par la pauvreté, les catastrophes, les conflits armés, les mauvais traitements et l’exploitation. Le Fonds israélien pour l’UNICEF a été créé en 2009 pour sensibiliser les gens aux droits des enfants en Israël et collecter des fonds pour appuyer le travail essentiel de l’UNICEF dans le monde entier.

6. En quoi consiste l’intervention de l’UNICEF à Gaza?

L’UNICEF vient en aide aux enfants palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza depuis le début des années 1980. Après la création de l’Autorité palestinienne en 1994, l’UNICEF a nommé son premier représentant spécial au service des enfants palestiniens. 

À l’aide de notre personnel à Jérusalem et dans la bande de Gaza, nous nous efforçons de faire respecter les droits des enfants et de leur fournir des services et des soins essentiels. Nos équipes veillent à ce que les enfants aient accès à de l’eau, à des produits d’assainissement et d’hygiène, à l’éducation ainsi qu’à des services de soins de santé et de protection, tout en soutenant les politiques et les programmes sociaux qui protègent les enfants des conséquences à long terme de la pauvreté et de l’exclusion.  

Pour en savoir plus sur l’intervention humanitaire de l’UNICEF à Gaza, cliquez ici.

7. Quel est le rôle humanitaire de l’UNICEF au sein du système élargi des Nations Unies?

Les Nations Unies ont été créées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour renforcer la paix et la sécurité internationales et promouvoir les droits fondamentaux de la personne. L’UNICEF a été chargé par l’Assemblée générale des Nations Unies de protéger les droits des enfants, en temps de paix ou de crise.  

Notre obligation de protéger les enfants est sous-jacente à toutes les autres pendant un conflit armé : l’UNICEF mène des efforts d’aide d’urgence, en coordination avec ses partenaires des Nations Unies et d’autres intervenants humanitaires, pour répondre aux besoins vitaux des enfants et contribuer à atténuer leurs souffrances. Bien que cette action vienne appuyer celle d’autres organes des Nations Unies – notamment ceux dont le mandat est axé sur la paix, la sécurité et le respect des règles de droit –, son objectif central reste la fourniture de soins de protection. L’UNICEF se tient aux côtés du Secrétaire général des Nations Unies et de l’ensemble de la famille des Nations Unies pour soutenir tous les efforts visant à mettre fin à un conflit. Peu importe le contexte et la forme que prend la violence, ce sont toujours les enfants qui souffrent en premier lieu.

8. Que demande l’UNICEF?

L’UNICEF lance un appel aux dirigeants mondiaux afin qu’ils respectent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des lois internationales sur les droits de la personne, afin de protéger les enfants qui souffrent de cette catastrophe sans précédent. Les enfants ont besoin d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat. L’UNICEF continue d’appeler à un accès sans restriction pour l’acheminement de l’aide dans la bande de Gaza et à la libération sécuritaire de tous les otages. Consultez tous nos appels à l’action ici