En 2011, le gouvernement fédéral a adopté le Projet de loi C-22 pour exiger des fournisseurs de services Internet (FSI) qu’ils communiquent aux autorités toute adresse où pourrait se trouver de la pornographie juvénile accessible au public; le travail des enquêteurs chargés de l’application de la loi est ainsi facilité. L’obligation de rapporter tout acte de maltraitance et d’exploitation commis à l’encontre d’un enfant est inscrite dans la législation provinciale, mais certaines provinces, et maintenant le gouvernement fédéral, ont inclus des obligations juridiques particulières pour les FSI compte tenu de la prolifération en ligne d’images à caractère sexuel mettant en scène des enfants. UNICEF Canada, qui a milité en faveur et soutenu l’adoption de ce projet de loi, a souligné lors d’une audience parlementaire la nécessité de sensibiliser les enfants et les jeunes à une utilisation responsable et légale des technologies numériques, faute de quoi, cette législation censée les protéger risque de mettre les enfants en situation de conflit avec la loi lorsqu’ils envoient des messages ou échangent des photos sur Internet.