Mis en ligne : 2021/11/30

Le 29 novembre 2021| Addis-Abeba| Genève. S’appuyant sur les leçons tirées de notre expérience collective des dons de doses au cours des derniers mois, le Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT), les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique) et le COVAX souhaitent attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation des dons de vaccins contre la COVID-19 à l’Afrique et aux autres économies participantes à COVAX, en particulier celles soutenues par la garantie de marché COVAX-Gavi.

L’AVAT et COVAX se complètent dans leurs efforts pour aider les pays africains à atteindre leurs objectifs de vaccination, en reconnaissant l’objectif global de vacciner 70 % de la population africaine. Les dons de doses ont été une source importante d’approvisionnement, tandis que d’autres sources s’intensifient, mais la qualité des dons doit être améliorée.

L’AVAT et COVAX ont pour objectif d’accélérer le déploiement des vaccins contre la COVID-19 en Afrique et l’accès de la population à ces vaccins. Ensemble, nous augmentons rapidement l’approvisionnement du continent et fournissons aux pays le soutien nécessaire pour qu’ils puissent utiliser les doses qu’ils reçoivent. À ce jour, plus de 90 millions de doses données ont été expédiées au continent par l’intermédiaire de COVAX et de l’AVAT, et des millions d’autres grâce à des accords bilatéraux.

Toutefois, la majorité des dons reçus jusqu’à présent étaient ponctuels et fournis avec peu de préavis, et leur durée de conservation était courte. Il est donc extrêmement difficile pour les pays de planifier des campagnes de vaccination et d’accroître leur capacité d’absorption. Pour atteindre des taux de couverture plus élevés sur le continent, et pour que les dons soient une source d’approvisionnement durable qui puisse compléter l’approvisionnement provenant des accords d’achat de l’AVAT et de COVAX, cette tendance doit changer.

Les pays ont besoin d’un approvisionnement prévisible et fiable. Le fait de devoir planifier à court préavis et d’assurer l’utilisation de doses à courte durée de conservation augmente de façon exponentielle la charge logistique de systèmes de santé déjà mis à rude épreuve. En outre, ce type d’approvisionnement ponctuel utilise des capacités – ressources humaines, infrastructures, chaîne du froid – qui pourraient être orientées vers un déploiement efficace et durable à long terme. Il augmente aussi considérablement les risques de péremption lorsque des doses dont la durée de conservation est déjà courte arrivent dans le pays, ce qui peut avoir des répercussions à long terme sur la confiance dans les vaccins.

Les dons à COVAX, à l’AVAT et aux pays africains doivent être faits de manière à permettre aux pays de mobiliser efficacement leurs ressources nationales pour soutenir le déploiement et permettre une planification à long terme afin d’augmenter les taux de couverture. Nous demandons à la communauté internationale, en particulier les donateurs et les fabricants, de s’engager à l’égard de cet effort en adhérant aux normes suivantes, à compter du 1er janvier 2022 :

  • Quantité et prévisibilité : Les pays donateurs doivent s’efforcer de libérer les doses données en grandes quantités et de manière prévisible, afin de réduire les coûts de transaction. Nous reconnaissons et saluons les progrès réalisés dans ce domaine, mais nous constatons que la fréquence des exceptions à cette approche impose un fardeau accru aux pays, à l’AVAT et à COVAX.
  • Mise en réserve : Ces doses ne doivent pas être mises en réserve, afin d’accroître l’efficacité et de soutenir la planification à long terme. Leur mise en réserve rend beaucoup plus difficile l’affectation de l’approvisionnement sur la base de l’équité et la prise en compte de la capacité d’absorption de certains pays. Cela augmente également le risque que les dons à courte durée de conservation mobilisent la capacité de la chaîne du froid des pays – capacité qui n’est ensuite plus disponible lorsque l’AVAT ou le COVAX allouent des doses à plus longue durée de conservation dans le cadre de leurs propres accords d’achat.
  • Durée de conservation : Par défaut, les doses données devraient avoir une durée de conservation d’au moins 10 semaines à leur arrivée dans le pays, avec des exceptions limitées uniquement lorsque les pays bénéficiaires indiquent leur volonté et leur capacité à absorber des doses ayant une durée de conservation plus courte.
  • Préavis : Les pays bénéficiaires doivent être informés de la disponibilité des doses données au moins quatre semaines avant leur arrivée prévue.
  • Temps de réponse : Toutes les parties prenantes doivent s’efforcer de fournir une réponse rapide aux informations essentielles. Il s’agit notamment des informations essentielles sur l’approvisionnement fournies par les fabricants (volumes totaux disponibles pour les dons, durée de conservation, site de fabrication), de la confirmation de l’offre de dons par les donateurs et de l’acceptation ou du refus des allocations par les pays. Les informations de dernière minute peuvent encore compliquer les processus, augmenter les coûts de transaction, réduire la durée de conservation disponible et augmenter le risque de péremption.
  • Produits complémentaires : La majorité des dons reçus jusqu’à présent ne comprenaient pas les fournitures nécessaires à la vaccination, telles que des seringues et du diluant, et ne couvraient pas non plus les frais de transport. Par conséquent, ces fournitures doivent être achetées séparément, ce qui entraîne des coûts, une complexité et des délais supplémentaires. Les doses données devraient être accompagnées de tous les produits complémentaires essentiels afin de garantir une allocation et une absorption rapides.

L’AVAT, CDC Afrique et COVAX restent déterminés à collaborer avec les pays donateurs, les fabricants de vaccins et les partenaires pour garantir le respect de ces normes, alors que nous continuons à travailler ensemble pour atteindre les objectifs de vaccination en Afrique.

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Notes aux rédacteurs

À propos de l’Union africaine

L’Union africaine (UA) est une organisation continentale à laquelle ont adhéré les 55 États membres qui composent les pays du continent africain. Elle a été officiellement fondée en 2002 pour succéder à l’Organisation de l’unité africaine (OUA, 1963-1999). https:// au.int/fr/appercu  

À propos des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique)  

CDC Afrique est une institution technique spécialisée de l’Union africaine qui renforce la capacité et l’aptitude des institutions de santé publique africaines et des partenariats à détecter et à répondre rapidement et efficacement aux menaces et aux épidémies, basées sur des interventions et des programmes fondés sur des données. Pour en savoir plus : www.africacdc.org (en anglais seulement)

À propos du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT)  

Le Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT) est une entité à vocation spéciale, constituée à l’île Maurice. L’AVAT agit en tant qu’agent d’achat centralisé pour le compte des États membres de l’Union africaine (UA), afin d’obtenir les vaccins et les ressources financières combinées nécessaires à la réalisation de la stratégie de vaccination africaine contre la COVID-19, qui vise à vacciner au moins 70 % de la population africaine selon une approche panafricaine. L’AVAT a été créé par l’équipe de travail sur l’acquisition de vaccins africains contre la COVID-19,

À propos de l’UNICEF

qui a été mise en place en novembre 2020 par Son Excellence le président Cyril Ramaphosa, président de la République d’Afrique du Sud, en sa qualité de président de l’Union africaine (UA), en tant que une composante de soutien à la stratégie de vaccination contre le COVID-19 qui a été approuvée par le Bureau des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en août 2020. Les principales institutions partenaires de l’AVAT sont les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) de l’Union africaine, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CENUA).

À propos de COVAX  

Le COVAX, l’axe de travail vaccins du Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (l’accélérateur ACT), est codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’Alliance Gavi et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui travaillent en partenariat avec l’UNICEF et l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) en tant que partenaires d’exécution, les fabricants de vaccins des pays développés et en développement, la Banque mondiale et d’autres. Il s’agit de la seule initiative mondiale qui collabore avec les gouvernements et les fabricants pour garantir la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 dans le monde entier, tant dans les pays à revenu élevé que dans ceux à faible revenu.

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À propos de l’UNICEF

L’UNICEF est le plus important organisme humanitaire dans le monde axé sur les enfants. Nous travaillons dans les endroits les plus durs du monde pour offrir une protection, des soins de santé, des vaccins, une éducation, des aliments nutritifs, de l’eau potable et des systèmes d’assainissement de l’eau. En tant que membre des Nations Unies, nous sommes présents dans plus de 190 pays et territoires, un rayonnement unique qui nous permet d’être sur le terrain pour aider les enfants les plus défavorisés. Bien que l’UNICEF fasse partie du système des Nations Unies, son travail, qui consiste à sauver des vies, dépend entièrement de contributions volontaires. Visitez unicef.ca et suivez-nous sur Twitter, Instagram et Facebook.

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