Dans notre travail, on peut parfois avoir l’impression que quoi que l’on fasse, le monde est en perpétuelle perte de contrôle.

Les enfants souffrent. Les enfants sont affamés. Les enfants sont déscolarisés.

À l’UNICEF, nous faisons de notre mieux pour les protéger. Pour les nourrir. Pour les aider à retourner sur les bancs de l’école.

Nous faisons beaucoup de bruit; parfois on nous entend, parfois non. Mais nous continuons. Nous n’avons pas d’autre choix parce que les pleurs et les appels à l’aide des enfants sont trop assourdissants pour ne pas y répondre.   

Le travail de l’UNICEF a des répercussions colossales. D’une petite fille à une famille entière. D’une famille à une communauté. D’une école à un système d’éducation. D’un système à un autre. D’un pays à l’autre.

Réalisations de l’UNICEF au Soudan du Sud en 2017

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[© UNICEF/UN0120047/Makundi]

 

Le Soudan du Sud est le plus jeune pays du monde et était autrefois plein d’espoir. Or, en raison de conflits prolongés, on compte aujourd’hui au pays environ 7 millions de personnes nécessitant une assistance d’urgence, dont 4,2 millions d’enfants. Leurs besoins fondamentaux ne sont pas comblés. Trop d’enfants se retrouvent maintenant seuls, séparés de leur famille et vulnérables à l’exploitation et à la violence.

En 2017, l’UNICEF a fourni à plus de 266 000 enfants du soutien psychosocial pour les aider à surmonter les traumatismes qu’ils ont vécus.

  • Le pays a également connu son plus haut taux de précarité alimentaire l’an dernier, comptant plus de 6 millions de personnes en situation de grave insécurité alimentaire, et ce, en septembre seulement. On estimait à près de 1,1 million le nombre d’enfants âgés de moins de cinq ans qui souffraient de malnutrition aiguë à la fin de l’année. Malgré les lacunes en matière de financement, l’UNICEF et ses partenaires ont été en mesure d’admettre plus de 206 000 enfants dans divers programmes thérapeutiques ambulatoires pour traiter les cas de malnutrition sévère aiguë.
  • En 2017, nous avons fourni à plus de 319 000 enfants au Soudan du Sud un accès à l’éducation, mettant à leur disposition les outils nécessaires pour leur assurer un meilleur avenir.
  • L’année dernière, le Soudan du Sud a connu la plus persistante et meurtrière épidémie de choléra de son histoire. De l’apparition de l’épidémie en juin 2016 à la fin de 2017, on a rapporté plus de 20 000 cas de choléra, dont 18 % étaient des enfants âgés de moins de cinq ans et 28 %, des enfants âgés de cinq à 14 ans. Dans les circonstances, l’UNICEF a amélioré son plan de préparation et de réponse à l’épidémie de choléra en vaccinant plus de 879 000 personnes. Des campagnes spéciales ont également été lancées à l’échelle communautaire pour distribuer des produits d’hygiène essentiels comme du savon, des purificateurs d’eau et des contenants d’eau à 80 000 foyers vulnérables dans des régions à risque élevé, afin d’éviter la propagation de la maladie.
  • Immunisation : un total de 1 812 693 enfants ont été vaccinés contre la rougeole au Soudan du Sud l’an dernier. 
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[© UNICEF/UN0161587/UNICEF/UN043944/Holt]

De plus, nous avons prôné sans cesse le respect du droit humanitaire international et défendu la protection de la population, particulièrement les enfants et les femmes.

Toutes ces initiatives permettent de poser les fondements d’une vie meilleure au Soudan du Sud et dans la région.

Réalisations de l’UNICEF au Bangladesh en 2017

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[© UNICEF/UN0158132/Sujan]

Le mois dernier, j’ai eu l’occasion de me rendre au Bangladesh, où les capacités locales sont dépassées par la crise des réfugiés rohingyas. Environ 700 000 personnes – soit l’équivalent de la population de Winnipeg – ont fui le Myanmar pour trouver refuge au Bangladesh où ils vivent dans des camps de réfugiés. Nous sommes responsables de l’eau, des services sanitaires, de l’éducation et de la protection des enfants dans des camps de la taille de la ville de Winnipeg.

Nos collègues et partenaires qui travaillent sur le terrain accomplissent une tâche herculéenne. Ils ont aidé des centaines de milliers de nouveaux arrivants à survivre.

  • Grâce aux 866 centres d’apprentissage, l’UNICEF a fourni à environ 90 000 enfants dans des camps l’accès à une éducation non formelle. De plus, nous avons formé plus de 2 200 enseignantes et enseignants bangladais et birmans en matière d’éducation précoce et d’éducation non formelle.
  • L’UNICEF a mené la deuxième plus grande campagne de vaccination contre le choléra par voie orale à l’échelle mondiale au Bangladesh l’an dernier : 899 000 personnes âgées de un an et plus ont été vaccinées.
  • Plus de 234 00 enfants, adolescentes et adolescents, femmes enceintes et femmes qui allaitent ont reçu des suppléments de micronutriments en 2017.
  • Les enfants rohingyas dans la région de Cox’s Bazar au Bangladesh sont très vulnérables, bon nombre d’entre eux ayant vécu de graves traumatismes. Plus de 114 00 enfants ont reçu du soutien psychosocial et des services de protection de l’enfance à caractère communautaire l’an dernier, qui visaient à redonner à leur vie une certaine normalité.

Les gens là-bas voient le rôle que le Canada peut jouer. Le rapport récent de l’envoyé spécial du Canada sur la crise des Rohingyas réclame de façon urgente une plus grande assistance humanitaire, davantage de soutien en matière d’éducation et de protection des enfants et l’accès à l’aide humanitaire au Myanmar (où se trouvent encore des centaines de milliers de Rohingyas). Cette initiative donne de l’espoir à nos collègues, à nos amis et aux familles, car c’est significatif qu’un grand pays exige la prise de mesures concrètes. L’UNICEF est là pour ramasser les pots cassés lorsque les gouvernements ne répondent pas à l’appel. Mais nous avons plus que jamais besoin de l’intervention des différents gouvernements. Puisque le Canada accueille le Sommet du G7 cette année, nous avons l’occasion de faire avancer les choses.

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[© UNICEF/UN0158181/Sujan]

Les Canadiennes et Canadiens ont apporté un solide soutien dans le cadre des crises qui secouent le Bangladesh et dans le cadre de la famine qui sévit au Soudan du Sud, notamment en faisant de généreux dons à deux fonds de secours distincts mis sur pied par le gouvernement (qui s’engage à verser une somme égale aux dons). Nous savons que la population canadienne est sensible à ces causes. Mais nous devons en faire davantage.

Nous avons besoin de vous, nos complices dans la consolidation de la paix, afin de pousser notre mission plus loin. Parce que si nous nous y prenons bien, si nous pouvons mettre en place une base solide fondée sur l’équité, l’égalité et le respect des droits, ce que l’UNICEF défend chaque jour, nous serons en mesure de bâtir un monde exempt de violence, de harcèlement et d’inégalités, un monde dont nous pouvons être fiers. La création d’un monde uni dans la fraternité commence ici, dès maintenant.