Pour les centaines de millions d’enfants qui vivent dans des régions touchées par un conflit ou dans certains des endroits les plus fragiles du monde, l’accès limité aux services essentiels est devenu une triste réalité quotidienne.

L’UNICEF travaillait déjà dans ces régions pour améliorer les services de soins de santé, d’alimentation en eau et d’assainissement, et l’accès aux services d’éducation et de protection pour les enfants qui luttent pour leur survie. Cependant, la pandémie de COVID-19 représente un nouveau défi pour les systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale déjà chancelants et cruellement surchargés.

L’UNICEF et ses partenaires sont en première ligne et ils s’efforcent de protéger et d’améliorer la vie de chaque enfant, en aidant à prévenir la propagation de la COVID-19 et d’autres maladies, et en donnant aux jeunes la possibilité d’avoir un avenir plus prometteur.

AFGHANISTAN

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[© UNICEF/UNI321519/Fazel]

En Afghanistan, les quarante années de conflit et d’instabilité ont déjà eu des conséquences catastrophiques sur les enfants : environ 3,7 millions d’enfants d’âge scolaire ne sont pas scolarisés, quelque 600 000 enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère aiguë, et des milliers d’autres ont été tués au cours de la dernière décennie en raison du conflit armé. Comme le système de santé de l’Afghanistan est fragile et dispose d’une capacité limitée pour faire face aux flambées de maladies graves, l’épidémie de COVID-19 pourrait aggraver considérablement la situation des enfants afghans.

La menace causée par une maladie respiratoire comme la COVID-19 est particulièrement élevée dans les conditions de surpeuplement qu’on retrouve généralement dans les camps pour réfugiés et les installations pour personnes déplacées à l’intérieur du pays. UNICEF Afghanistan travaille en collaboration avec ses partenaires pour procurer de l’eau potable et des installations pour le lavage des mains, tout en sensibilisant la population à l’aide d’activités diverses axées sur la prévention et en apportant l’aide nécessaire aux populations vulnérables.

COX’S BAZAR, BANGLADESH

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[© UNICEF/032020/Himu]

Pour les plus de 850 000 réfugiés rohingyas qui ont fui le Myanmar et vivent dans les camps de Cox’s Bazar, au Bangladesh, la distanciation physique est plus facile à prôner qu’à suivre. Toutefois, grâce aux programmes existants de l’UNICEF, de nombreux enfants rohingyas font déjà l’une des choses les plus importantes qu’ils peuvent faire pour se protéger, c’est-à-dire se laver les mains soigneusement et régulièrement.

L’UNICEF a donné à des centaines de milliers d’enfants rohingyas des cours sur les bonnes pratiques en hygiène et santé, et l’organisme continue de distribuer des fournitures essentielles, comme de l’eau potable et du savon dans le cadre de son programme visant l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH).

Le cyclone Amphan est l’exemple parfait pour illustrer les efforts d’intervention cumulatifs nécessaires pour gérer une situation. En effet, le récent cyclone Amphan a bouleversé la vie de quelque 7,9 millions de personnes, dont près de 2,8 millions d’enfants, partout au Bangladesh après avoir touché terre le 20 mai. L’UNICEF travaille avec vigilance en collaboration avec le gouvernement du Bangladesh afin de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte lors des interventions d’urgence, en particulier les groupes minoritaires, et est prêt à assurer la protection des enfants et de leur famille. L’UNICEF a aussi au préalable pré-positionné à Cox’s Bazar des fournitures médicales, ainsi que des produits visant l’eau, l’assainissement et l’hygiène essentiels à la survie afin de répondre aux besoins humanitaires immédiats de près de 100 000 personnes immédiatement après le passage du cyclone Amphan.

SOUDAN DU SUD

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[© UNICEF/UNI323489/Ryeng]

Des années de conflit ont gravement perturbé les services sociaux essentiels au Soudan du Sud. Environ 4,1 millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire, parmi ces derniers environ 1,3 million, âgés de moins de cinq ans, devraient souffrir de malnutrition aiguë en 2020.

Même si la COVID-19 plane à l’horizon, il est essentiel de maintenir les services de base, en veillant à ce que les enfants ne meurent pas de causes que nous pouvons traiter, tandis que nous prenons toutes les précautions nécessaires pour prévenir la propagation du virus. Des postes de lavage des mains ont été installés dans les centres ambulatoires de traitement de la malnutrition soutenus par l’UNICEF. Les centres, qui ont mis en place des mesures de distanciation physique, fournissent également du savon afin de contribuer à un environnement propre et hygiénique à domicile.

SYRIE

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[© UNICEF/UNI322658/Souleiman]

Alors que le conflit syrien entrait dans sa dixième année au mois de mars et que les enfants entamaient une deuxième décennie de vie régie par la guerre, la violence, la mort et les déplacements, la région était confrontée à la menace imminente de la COVID-19. Selon la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale, la perte projetée d’emplois due au confinement et à la fermeture d’entreprises au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pourrait plonger quatre millions d’enfants supplémentaires dans la pauvreté et mettre à encore plus rude épreuve les systèmes de santé déjà fragiles.

L’UNICEF a travaillé en collaboration avec des partenaires pour fournir aux enfants syriens et à leur famille des messages de prévention sur la COVID-19, et pour leur procurer de l’eau potable et distribuer des centaines de milliers de pains de savon afin de réduire le risque de contracter la maladie. Avec l’appui de ses partenaires, l’UNICEF a également réussi à atteindre des centaines de milliers de réfugiés syriens vivant dans des installations informelles grâce à une campagne de sensibilisation au lavage des mains, en faisant du porte-à-porte, et en distribuant du savon. 

UKRAINE

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[© UNICEF/Ukraine]

Alors que le conflit dans l’est de l’Ukraine entre dans sa septième année et que la COVID-19 se propage, les besoins des enfants sont devenus encore plus critiques.

Les écoles ont joué un rôle essentiel pour de nombreux enfants en leur apportant un certain sentiment de stabilité et de normalité, de même qu’un endroit où apprendre et passer du temps avec leurs amis. Pour permettre aux enfants dans l’ensemble du pays de continuer à s’instruire même si leur école est fermée en raison de la COVID-19, l’UNICEF a aidé le ministère de l’Éducation et des Sciences à offrir des options d’apprentissage à distance aux élèves afin d’assurer la continuité de leur éducation, et de permettre aux parents, aux intervenantes et intervenants et au personnel enseignant d’avoir accès à des ressources et à un soutien pendant la quarantaine. UNICEF Ukraine a également distribué des trousses de produits d’hygiène afin d’aider les établissements scolaires à respecter les protocoles de sécurité.

VENEZUELA

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[© UNICEF Venezuela/2019/Fernandez]

Les enfants ont été touchés de façon disproportionnée par la crise politique et économique qui sévit au Venezuela. Les interruptions fréquentes des services de base, les pénuries alimentaires et les mesures de confinement ont affaibli davantage la capacité de nombreuses familles vénézuéliennes de répondre à leurs besoins les plus élémentaires. La pandémie de COVID-19 aggrave une situation humanitaire déjà précaire dans le pays, qui a récemment vu le retour de Vénézuéliennes et de Vénézuéliens qui avaient migré vers d’autres pays.

Depuis le début de la pandémie, l’UNICEF a procuré des fournitures médicales essentielles, ainsi que des produits de nettoyage et de l’eau potable à des milliers de personnes dans ce pays. Le 8 avril, une cargaison de l’UNICEF est arrivée à Caracas et comprenait des fournitures essentielles, y compris des ensembles de protection individuelle pour le personnel de la santé qui travaille en première ligne dans le cadre de la lutte contre la COVID-19.

YÉMEN

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[© UNICEF/UNI324897]

La menace que représente une pandémie comme celle de la COVID-19 est particulièrement inquiétante dans la situation d’urgence la plus importante au monde. Au Yémen, plus de 12 millions d’enfants avaient déjà besoin d’une aide humanitaire. Le système de santé était déjà sur le point de s’effondrer, et il était difficile pour de nombreuses familles d’avoir accès aux soins de santé dont elles avaient besoin pour survivre. Le pays se trouve également dévasté par l’insécurité alimentaire, une crise économique, et les communautés vulnérables sont aux prises avec des épidémies de dengue, de diarrhée aiguë et de choléra.

La situation est désespérée, et il est urgent de réduire la pression supplémentaire due à la propagation de la COVID-19. L’UNICEF a intensifié ses programmes de préparation et d’intervention à l’échelle nationale, notamment en procurant de l’eau potable aux communautés dans le besoin et en distribuant des trousses de produits d’hygiène, comprenant du savon, des serviettes, des seaux et des jerricans, afin de permettre aux familles déplacées dans le pays de se protéger.