Peter Wyse est né en 1970 à Kamloops, en Colombie-Britannique. Il travaille dans son atelier à domicile dans le village historique de Clayburn, à 75 km à l’est de Vancouver. Peter partage cet espace charmant avec sa femme, leur fils et leur chien espiègle. Ses œuvres sont exposées dans des galeries d’un bout à l’autre du pays et figurent dans des collections à l’échelle mondiale. D’une curiosité insatiable, Peter tire un grand plaisir de ce qui est banal, utilisant son style unique de superposition et de sablage de couches de peinture pour dévoiler comment l’ordinaire peut devenir extraordinaire. Peter est un fier partenaire d’UNICEF Canada, et nous sommes heureux d’avoir pu parler avec lui de sa vision de la vie et de l’art, et de ce que l’UNICEF représente pour lui. Pour acheter des cartes illustrées par Peter, cliquez ici.

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À quelle cause ou à quel enjeu vous identifiez-vous le plus et pourquoi?

J’ai été incroyablement chanceux dans ma vie. La sécurité, la nourriture, le logement n’ont jamais été une préoccupation pour moi. J’ai été élevé, aimé et encouragé à poursuivre mes rêves… j’ai gagné à la loterie de la vie. Un ami d’enfance n’a pas eu autant de chance. Il est donc important pour moi de niveler ou d’égaliser les possibilités offertes à chacun et chacune, et c’est aussi ce que fait l’UNICEF. Et ce n’est pas seulement une question de survie, c’est aussi une question d’épanouissement. Chaque enfant devrait avoir la possibilité de s’épanouir!

Quelle cause ou question relative aux enfants vous passionne le plus et pourquoi?

En tant que père, j’ai été entraîneur dans un certain nombre de sports sans vraiment être qualifié! Les sourires des enfants étaient incroyablement gratifiants. Je ne m’identifie pas particulièrement à des questions comme l’éducation, la santé, mais plus au fait que les enfants doivent simplement être des enfants. Ils ne doivent pas avoir de soucis et doivent être libres de rêver. C’est ce en quoi je crois et c’est ce que je peins.

Quel est le souvenir le plus impérissable de votre enfance?

Ma famille et moi campions dans la Chilcotin, en Colombie-Britannique. Mon père et moi pêchions dans un ruisseau. Nous cherchions un bassin d’eau tranquille où des truites se reposeraient. Alors que nous arrivions à une courbe du ruisseau, mon père s’est arrêté et m’a fait signe de ne pas faire de bruit. Une ourse grizzly et ses oursons se tenaient à 30 mètres de nous. Nous avons reculé en silence et sommes retournées nous mettre en sécurité dans notre fourgonnette Volkswagen. C’est la première fois, et la seule d’ailleurs, que j’ai vu mon père avoir peur. C’est amusant que ce souvenir ne me quitte pas, car, aujourd’hui, j’éprouve un grand respect pour la puissance de ces ours et pour le danger qu’ils représentent. Lorsqu’ils figurent dans mes œuvres, ils sont les symboles de l’amour maternel : force et douceur.

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Nommez quelque chose que vous aimez et expliquez-nous pourquoi.

J’aime le vélo de montagne. J’aime le défi d’avoir à gravir une pente. Le son et la perception de mon rythme cardiaque. L’odeur de la forêt. Atteindre un rythme de pédalage. Me demander où se trouve le sommet… l’atteindre, reprendre mon souffle, puis attaquer la descente en suivant les sentiers. On vit totalement le moment présent. J’adore ça!

Quel est votre projet de rêve?

Lorsque j’étais à l’université, j’aimais travailler dans le studio de sculpture. J’aimerais un jour créer certains des personnages de mes peintures et en faire des œuvres en trois dimensions. C’est sur ma liste de choses à faire!

De quoi êtes-vous le plus fier?

La question pourrait en fait être de qui je suis le plus fier… de mon fils Noah. Il est une combinaison de ma femme et de moi, mais il a sa propre personnalité. J’aime voir à quel point il est bien dans sa peau. J’aime son intégrité, son courage, son sens de l’humour, sa soif d’aventure. Je suis très fier d’être son père, même s’il me botte le derrière sur les pentes de ski!

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Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu?

Ma réponse idiote serait : « ne mange pas de neige jaunie » (merci papa!)

Le meilleur conseil? Humm… mon père a un grand sens de l’écoute, et les conseils que vous recevez de lui viennent généralement de l’intérieur; il attend simplement que vous soyez prêt. Je trouve que c’est le meilleur conseil; il arrive lorsque vous êtes prêt à l’entendre. Le conseil le plus récent que j’ai suivi m’est venu de mon ami Mike, qui me conditionnait pour que je participe à une course appelée la Valley Vertikiller. Bien que j’aie l’habitude des sentiers, il est difficile de courir sur un parcours de 25 km. Il m’a dit de ne pas me préoccuper de mon temps, de ralentir. Je participe à ces courses de deux à trois heures et je suis conscient de chaque pas… il le faut. Il semble que je transpose cette idée de lenteur dans ma vie quotidienne, pas nécessairement le fait d’être lent, mais plutôt d’être présent. Ou peut-être que je suis simplement lent...

De quoi ne pouvez-vous pas vous passer ne serait-ce qu’une journée?

De chocolat!

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Quels genres de comportements, habitudes ou rituels créatifs avez-vous?

Le sol et les murs de mon studio sont couverts de croquis. Ce sont des toiles potentielles, des idées auxquelles je réfléchis, et quelques-unes deviennent des œuvres. Mes outils de peintre sont nettoyés et disposés la veille. Je ressemble en fait à un chirurgien désordonné. Je dresse généralement une liste de ce que je veux accomplir. J’écoute le poste CBC sur les ondes FM ou des émissions de sports sur les ondes AM. Une deuxième tasse de café refroidit pendant que je plonge ma main jusqu’au coude dans la peinture. Bien que je ne la boive jamais, cette deuxième tasse de café fait maintenant partie de mon processus. Je sais… c’est du gaspillage.

Que représente l’UNICEF pour vous?

En 2005, j’étais à New York avec ma femme et notre fils. Nous marchions du bâtiment des Nations Unies jusqu’à notre hôtel, lorsque nous sommes passés devant la boutique de l’UNICEF. Après avoir vu les cartes à vendre, je me souviens avoir dit à ma femme : « Ne serait-ce pas formidable d’être un artiste de l’UNICEF? » Après toutes ces années, il est incroyablement gratifiant de savoir que mon œuvre reproduite sur une carte de l’UNICEF aidera un enfant. Pour moi, l’UNICEF est synonyme d’espoir; cela signifie que des enfants peuvent rêver, avoir de grands rêves, des rêves incroyables! Devenir un membre de l’équipe de l’UNICEF a été un moment de fierté, car cela signifie que mon propre travail fait du monde un endroit meilleur. C’est un formidable cadeau que l’UNICEF m’a offert… et cela me rend heureux.


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