La plupart des enfants profitent actuellement de leurs vacances d’été, mais pour certains, les vacances d’été ne commenceront jamais, et ce, pour une raison très simple : ils ne vont pas à l’école. À l’échelle mondiale, un enfant sur cinq est déscolarisé, ce qui représente plus de 263 millions d’enfants privés de leur droit à l’éducation.

À l’UNICEF, nous croyons qu’il est inacceptable qu’un seul enfant voit son droit d’apprendre être bafoué. Il est par conséquent inconcevable que 263 millions d’enfants en soient privés.

L’éducation est un droit fondamental et représente les espoirs, les rêves et les aspirations de millions d’enfants partout dans le monde. C’est la meilleure façon de faire en sorte que les enfants réalisent leur plein potentiel, de briser le cycle de la pauvreté et d’offrir aux enfants des perspectives d’avenir. Or, pour ce faire, nous devons nous efforcer de faire tomber les barrières qui empêchent l’accès à l’éducation, en particulier pour les filles, à améliorer la qualité de l’éducation, à impliquer tous les acteurs au sein des communautés, à former le personnel enseignant et à veiller à ce que les enfants disposent des outils nécessaires pour leurs études.

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[© UNICEF/UN056314/Gilbertson VII Photo]

Scolarisation lors d’une situation de crise

Les derniers mois ont été marqués par la tourmente. Nous avons été témoin de la souffrance de trop d’enfants en raison des conflits qui sévissent. Que ce soit les enfants ayant fui la persécution au Myanmar, les jeunes ciblés par des bombardements au Yémen, les enfants forcés de fuir les zones de combats incessants en Syrie, ou les filles aussi jeunes que sept ans utilisées comme des bombes humaines par Boko Haram dans le nord-est du Nigéria, ces enfants sont victimes de conflits auxquels ils ne devraient pas être mêlés, et ils ont toutes et tous cruellement besoin d’aide humanitaire.

Les enfants représentent plus de la moitié des personnes réfugiées à l’échelle mondiale, et 50 % de ces enfants réfugiés sont déscolarisés.

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[© UNICEF/UN0158190/Sujan]

En temps de crise, l’éducation est souvent l’un des premiers services à être suspendu et l’un des derniers rétabli. L’éducation est pourtant la clé pour outiller les enfants et leur permettre d’avoir espoir en un avenir prometteur. Sans éducation, nous pourrions perdre des générations entières.

En 2017, alors que des centaines de milliers d’enfants réfugiés rohingyas ont fui le Myanmar pour se rendre au Bangladesh, l’UNICEF a été appelé à intervenir. Nous avons fourni aux plus vulnérables non seulement de la nourriture, un toit et des médicaments, mais également des espaces sécuritaires et des centres d’apprentissage temporaires pour aider les enfants à panser leurs plaies infligées par les expériences traumatisantes qu’ils ont vécues, et pour leur assurer une protection. Le gouvernement du Canada s’est mobilisé, établissant un fonds de contrepartie, condamnant les attaques et s’engageant à verser plus de 45,9 millions de dollars en 2017 pour venir en aide aux centaines de milliers de personnes au Bangladesh et au Myanmar dont la vie a été bouleversée par les actes de violence. Sous le leadership de la ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, le Canada a investi 180 millions de dollars dans le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) pour renforcer les systèmes d’éducation de pays en développement.

Au cours des dernières années, le Canada a fait preuve d’une solide présence sur la scène internationale, investissant en éducation afin de s’assurer que les enfants les plus vulnérables, en particulier lorsqu’ils vivent dans des contextes fragiles, aient la possibilité d’avoir une vie meilleure. Que ce soit en Syrie, au Bangladesh ou au Nigéria, le Canada a démontré son soutien continu envers ceux et celles dont les besoins sont les plus criants.

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[© UNICEF/UNI172034/Rashidi]

Qui plus est, le type de leadership dont le Canada a fait preuve lors du Sommet du G7 cette année est exactement ce que la communauté mondiale espérait voir. Appuyé par une coalition d’organismes de développement et d’aide humanitaire, dont l’UNICEF, le Canada a recueilli le soutien des autres pays et partenaires du G7, qui se sont engagés à investir un montant record de 3,8 milliards de dollars canadiens pour améliorer l’accès à une éducation de qualité à l’échelle de la planète et ainsi venir en aide aux enfants les plus vulnérables du monde. Il s’agit d’une nouvelle importante pour l’éducation de tous les garçons et de toutes les filles qui sont coincés au cœur d’une situation de crise, puisque cette initiative permettra de donner à plus de huit millions d’enfants la possibilité d’avoir un avenir meilleur.

Ceci étant dit, avec plus de 75 millions d’enfants déscolarisés en raison de crises, et l’éducation en grande partie sous-financée malgré les investissements récents, il reste encore beaucoup de travail à faire si nous voulons garantir à tous les enfants un accès à une éducation de qualité d’ici 2030. 

Nous devons continuer de travailler tous ensemble et mobiliser toutes les sphères de la société. L’éducation n’est pas un coût pour quiconque. Il s’agit d’un investissement pour un monde plus pacifique, plus prospère et plus sécuritaire. Un monde où chaque enfant a la possibilité de se bâtir un brillant avenir.

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[© UNICEF/UNI193703/Esiebo]