Dans le cadre d’un projet, Power of 20, une ONG soutenue par UNICEF Yémen, a rassemblé vingt enfants de Sanaa, d’Aden, d’Hodayah et de Lahj au Yémen, afin de les aider à raconter leurs histoires et réaliser des vidéos.

Les vidéos, qui ont été diffusées pour la première fois lors des célébrations soulignant la Journée mondiale de l’enfance le 20 novembre 2018, ont présenté au monde entier les histoires et les points de vue d’enfants yéménites et de leur famille, racontés par des enfants et des jeunes du pays.

Le Yémen connaît l’une des pires crises humanitaires à l’échelle mondiale. L’UNICEF est l’un des organismes de bienfaisance au service des enfants les plus actifs au Yémen et procure de l’aide humanitaire à la population. Les interventions doivent cependant être rapidement renforcées pour répondre aux besoins toujours croissants des enfants sur le plan humanitaire.

L’école est fermée!

Cette vidéo – qui porte sur la crise en cours touchant l’éducation au Yémen – a été réalisée par Shadi Tawfiq, âgé de 15 ans, et raconte l’histoire d’un petit garçon de 10 ans nommé Mohammed.

En octobre 2018, lorsque Mohammed a tenté de s’inscrire à l’école pour la nouvelle année scolaire, on lui a dit que son école était fermée parce que le personnel enseignant n’était toujours pas rémunéré.

« Mohammend était très déçu de ne pas pouvoir aller à l’école, mais il n’est pas le seul enfant à se sentir ainsi », affirme Shadi. « Il y a tellement d’enfants yéménites qui sont privés d’une éducation en raison de l’absence d’enseignants, car ces derniers ont dû trouver d’autres emplois pour subvenir aux besoins de leur famille en raison du non-versement des salaires. »

La vie d’Emad

Khaled Al Qershi, âgé de 13 ans, a parlé des réalités auxquelles doivent faire face de nombreux enfants au Yémen qui ont été blessés dans les combats. Il a raconté l’histoire d’Emad, âgé de 6 ans, qui vit à Aden, au Yémen.

Après avoir été blessé lorsque sa maison a été frappée par un projectile, Emad a dû être amputé de ses deux jambes et d’un doigt de sa main droite. Le traumatisme qu’il a vécu a également entraîné des épisodes de détresse neurologique sévère, qui déclenchent souvent des convulsions involontaires.

Emad a reçu des membres artificiels d’un centre d’approvisionnement en prothèses soutenu par l’UNICEF à Aden. Or, étant un petit garçon actif, il trouve que ses nouveaux membres le ralentissent. Il ne les utilise donc pas très souvent, préférant utiliser ses mains pour se déplacer.

« Emad rêve que tous les enfants au Yémen et ailleurs dans le monde vivent dans la paix », explique Khaled.

Les enfants sous un ciel de roquettes

Pour sa vidéo, Hajar Abu Baker, âgée de 12 ans, s’est concentrée sur la vie après la perte d’un enfant. Elle a interviewé Zahra, dont le fils âgé de sept ans, Omran, a été tué par un missile.

Omran était parti à la mosquée avec ses amis Afan et Abdul Salam pour aller chercher les lunettes du père d’Afan lorsqu’une roquette a frappé le bâtiment, tuant les trois garçons. « La mort d’Omran m’a causé un terrible choc », explique Zahra. « Il était le soleil qui illuminait notre foyer et le garçon sur qui compter pour m’aider dans les tâches quotidiennes compte tenu de la maladie de son père. »

Hajar affirme qu’elle a choisi d’interviewé la mère d’Omran pour sa vidéo parce qu’Omran, Afan et Abdul ne sont que trois enfants yéménites parmi des milliers d’autres qui ont perdu la vie à cause de la guerre. Tout comme Zahra, Hajar souhaite que la situation au Yémen revienne à la normale afin que plus aucune mère n’ait à vivre ce que Zahra a vécu.

Toutes les dix minutes, au Yémen, un enfant meurt d’une maladie facilement évitable. Votre don aidera les enfants à survivre.