Bien que des progrès considérables aient été réalisés dans la réduction des taux mondiaux de mortalité chez les enfants âgés de moins de cinq ans à l’échelle mondiale, les décès de nouveau-nés ont diminué à un rythme plus lent. Découvrez ce que fait l’UNICEF pour offrir à chaque enfant une chance de vivre.

Tous les enfants méritent une chance de vivre, et pourtant…

Chaque jour, 7 000 nouveau-nés meurent, principalement de causes pouvant être évitées.

Chaque année, à l’échelle mondiale, 2,6 millions de nouveau-nés ne survivent pas au-delà de leur premier mois. Un million d’entre eux s’éteignent le jour de leur naissance. Les décès de nouveau-nés représentent maintenant une part plus grande et croissante de tous les décès d’enfants âgés de moins de cinq ans. La majorité de ces décès sont évitables.

Aucun enfant ne devrait perdre sa possibilité de survivre et de s’épanouir, surtout à un si jeune âge.

Aucun parent ne mérite le chagrin de perdre un enfant, surtout lorsque des soins adéquats sont à portée de main.

Pour sauver la vie de bébés, la solution est simple : des soins de santé abordables et de qualité

UN0158030.jpg
[© UNICEF/UN0158030/Voronin]

Selon un rapport de l’UNICEF, plus de 80 % des décès de nouveau-nés sont dus à une naissance prématurée, à des complications lors de l’accouchement ou à des infections, comme la pneumonie et la septicémie. Les taux de mortalité infantile peuvent être diminués en fournissant un accès à des sages-femmes qualifiées, et grâce à des solutions éprouvées, comme de l’eau potable, l’utilisation de désinfectants, l’allaitement maternel dans la première heure suivant la naissance, le contact peau à peau et une bonne alimentation.

Voici quelques exemples de ce que fait l’UNICEF pour mettre fin aux décès de nouveau-nés et pour s’assurer que chaque enfant ait la chance de vivre et de s’épanouir.

1. En Éthiopie, la construction d’un plus grand nombre de centres de santé procure des services améliorés aux mères et aux bébés

Dans la région de Benishangul-Gumuz, en Éthiopie, le taux de mortalité chez les nouveau-nés a chuté de près de 50 % de 2000 à 2016, passant de 65 à 35 décès pour 1 000 naissances vivantes. Cette amélioration est en partie attribuable aux centres de santé, comme celui soutenu par l’UNICEF à Homosha. Malgré de nombreuses difficultés, y compris l’eau courante et la réfrigération limitées, les médecins, le personnel infirmier et les sages-femmes sont en mesure de procurer aux mères et aux bébés de la région des soins pré et postnataux complets, une aide lors de l’accouchement et d’autres services essentiels à la survie.

UN0157425.jpg
[© UNICEF/UN0157425/Ayene]

Hawa Mustafa, âgée de 29 ans, tient sa fille Muna Ibrahim, âgée de 6 mois, dans un centre de santé soutenu par l’UNICEF à Homosha. Hawa a accouché de son premier enfant chez elle, et il est mort presque immédiatement après sa naissance. Ses quatre autres enfants, dont Muna, sont nés au centre de santé. « Je suis reconnaissante qu’ils soient en vie », dit-elle.

2. Au Kirghizistan, les décès de nouveau-nés ont diminué de plus des deux tiers

Le Kirghizistan a obtenu des résultats incroyables en éradiquant la mortalité néonatale. C’est l’un des 62 pays qui ont atteint l’objectif du Millénaire pour le développement visant à réduire de plus des deux tiers le taux de mortalité chez les enfants. Afin de réduire le nombre de décès chez les nouveau-nés, l’UNICEF et ses partenaires se sont employés à améliorer la réanimation des bébés immédiatement après leur naissance, en formant le personnel médical, en fournissant de nouveaux équipements et en rénovant les cliniques. Travaillant en étroite collaboration avec le gouvernement, l’UNICEF a contribué à la mise en place de nombreux modules de formation pour les sages-femmes et les obstétriciennes et obstétriciens, et a procuré du matériel de formation.

UN0146980.jpg
[© UNICEF/UN0146980/Voronin]

La Dre Baktygul Pakirova et la sage-femme en service Zhypar Sattarova procèdent au premier examen d’un nouveau-né en bonne santé avant de l’habiller. La Dre Baktygul et son équipe de sages-femmes ont reçu de nombreuses formations sur la réanimation pédiatrique avancée des nouveau-nés.

3. En Sierra Leone, la mortalité chez les mères et les enfants demeure une préoccupation majeure malgré les progrès réalisés

En Sierra Leone, le gouvernement continue de faire des progrès pour procurer des soins de santé abordables et de qualité, et améliorer les services de santé pour les mères et les enfants. De nombreux enfants n’ont cependant toujours pas accès aux services essentiels, comme l’eau potable et l’assainissement. Le pays affiche l’un des taux de mortalité chez les mères et les enfants âgés de moins de cinq ans les plus élevés du monde. Afin d’aider à résoudre le problème, l’UNICEF travaille en collaboration avec le gouvernement et d’autres partenaires pour faciliter la prestation de soins de santé de qualité, en particulier de services de santé pour les mères, les nouveau-nés et les enfants.

UN065211.jpg
[© UNICEF/UN065211/Phelps]

Le travailleur de la santé communautaire Osman S. Koroma tient la main d’Ishmael Sesay, âgé de 17 jours, lors d’une visite au domicile de la famille dans le village de Kathirie, territoire de la tribu Safroko Limba, dans le district de Bombali. Monsieur Koroma est un travailleur de la santé communautaire depuis 2011. Dans le cadre de son travail, il repère les enfants malades et les femmes enceintes au sein de sa communauté afin de s’assurer qu’ils ont accès aux centres de santé et aux services médicaux dont ils ont besoin.

4. En Ouganda, prodiguer rapidement des soins s’est avéré essentiel pour sauver des vies

En 2015, 19 bébés sur 1 000 nés en Ouganda sont morts dans les 28 jours suivant leur naissance, soit 30 000 nouveau-nés au total. De nombreuses mères sont également décédées pendant l’accouchement : 438 mères pour 100 000 naissances. Le plus tragique, c’est que la majorité de ces décès étaient entièrement évitables. Dans de nombreux cas, ils étaient attribuables à des délais critiques : retards dans la recherche de soins; retards dans l’accès aux centres de santé; retards dans la prestation de soins de qualité pour les mères et les nouveau-nés déjà sur place.

Un projet quadriennal mené par l’Université Makerere de l’Ouganda, avec le soutien technique de l’UNICEF et d’autres partenaires, a cherché des moyens de réduire ces retards, en permettant aux femmes enceintes et aux nouveau-nés d’obtenir des soins essentiels aux moments les plus critiques, et en particulier pendant les 48 heures avant, pendant et après la naissance.

UN08882.jpg
[© UNICEF/UN08882/ Bongyereirwe]

Des villageoises visitent le centre de santé Kanywanbogo dans le district d’Ibanda, en Ouganda.

5. Au Nigeria, la situation est critique au camp de Muna Garage pour personnes déplacées

En 2017, plus de 600 bébés sont nés à Muna Garage, un camp pour personnes déplacées situé à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria. La plupart des femmes enceintes accouchent la nuit à même le sol dans leur tente ou dans une salle de bain commune. Grâce aux établissements de santé soutenus par l’UNICEF, un plus grand nombre de femmes reçoivent de l’aide et une éducation de base en matière de santé, mais il reste encore beaucoup à faire pour que chaque femme et chaque enfant aient accès aux infrastructures médicales de base et aux hôpitaux.

UN0158802.jpg
[© UNICEF/UN0158802/Naftalin]

(La troisième à partir de la gauche) Amina Shallangwa, une sage-femme soutenue par l’UNICEF, parle avec de nouvelles mères dans une clinique soutenue par l’UNICEF au camp de Muna Garage pour personnes déplacées. Amina est une sage-femme depuis plus de 20 ans.

Au Soudan du Sud, un nouveau-né sur 26 meurt au cours du premier mois suivant sa naissance

Après quatre années de conflit brutal, le Soudan du Sud a l’un des taux de mortalité chez les bébés les plus élevés du monde. La pénurie de personnel médical qualifié et le manque de médicaments essentiels et de matériel font que les accouchements dans ce pays se terminent trop souvent en tragédie. À l’hôpital universitaire de Juba, la capitale du Soudan du Sud, plus de 10 % des bébés nés à la clinique de néonatalité meurent.

UN0159224.jpg
[© UNICEF/UN0159224/Naftalin]

Une sage-femme parle avec une nouvelle mère à la maternité de l’hôpital universitaire de Juba, au Soudan du Sud. Plus de 10 % des bébés nés à la clinique de néonatalité de l’hôpital meurent. Le Soudan du Sud a l’un des taux de mortalité chez les bébés les plus élevés du monde, un nouveau-né sur 26 mourant dans les 28 jours suivant sa naissance.

UN0156288.jpg
[© UNICEF/UN0156288/Gulati]