« J’aime beaucoup aller à l’école et étudier », affirme Jacques en riant. Le garçon de huit ans vit dans un village près de Butembo, l’un des épicentres de l’actuelle épidémie d’Ebola qui frappe l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Au mois de mars, la vie du petit garçon a été bouleversée lorsque sa mère a commencé à souffrir de maux d’estomac. Lorsque son état s’est aggravé, elle s’est rendue au centre de santé où elle a été admise. « Je suis allé la voir souvent parce que le centre de santé est situé près de l’école », explique Jacques.

Malheureusement, ce que personne ne savait, c’est que l’Ebola se répandait dans le centre de santé et infectait les gens qui s’y trouvaient. « J’ai commencé à me sentir mal et j’avais de gros maux de tête », se rappelle-t-il. Les symptômes que Jacques et sa mère éprouvaient ressemblaient beaucoup à ceux de l’Ebola.

Des tests ont confirmé le diagnostic : la mère et son fils étaient infectés par la maladie. Ils ont été transportés au centre de traitement de Butembo, à 45 minutes de distance en voiture, où ils ont été confiés à l’équipe médicale et placés en isolement. Cette situation a fait basculer la vie de la famille : le père de Jacques a été forcé d’interrompre son travail d’agriculteur afin de prendre soin de ses enfants. Il a continué de visiter Jacques et sa mère pendant leur période d’isolement. Il espérait de tout son cœur qu’ils guérissent.

jacques2.jpg
[© UNICEF DRC Hubbard]

Pendant cette période difficile, Noëlla, une assistante en soutien psychosocial formée par l’UNICEF, est venue en aide à la famille. « Le père n’était plus en mesure de cultiver de la nourriture pour nourrir ses filles », explique-t-elle. Afin de leur apporter du soutien, elle a visité quotidiennement la famille de Jacques et leur a procuré des denrées alimentaires, de l’information et des conseils, en plus de les rassurer.

Alors que personne ne savait si Jacques et sa mère allaient survivre, les deux patients ont commencé à montrer des signes de rétablissement et leur santé s’est améliorée petit à petit. Noëlla a alors commencé à préparer la famille, les proches et la communauté au retour des deux survivants. C’est une étape cruciale, car beaucoup de patients qui ont survécu à l’Ebola sont victimes de rejet et de stigmatisation.

Noëlla a rencontré les voisins, les amis et les autres personnes concernées, afin de s’assurer que le retour de Jacques et de sa mère se passerait bien. « Je leur ai expliqué que Jacques et sa mère ne posaient absolument aucun danger pour leur santé. » 

Lorsque Jacques et sa mère ont quitté le centre de traitement et sont rentrés au village, ils ont reçu un accueil très chaleureux, grâce au travail de Noëlla. Jacques a tout de suite recommencé à jouer à la balle avec ses amis et à passer ses journées avec les autres enfants de la communauté.

jacques1.jpg
[© UNICEF DRC Hubbard]

De plus, le travail de Noëlla a permis à Jacques de retourner à l’école. Tous ses camarades de classe savaient qu’il venait de survivre à l’Ebola et Jacques a été accueilli en héros. Après des semaines de peur, de souffrance et d’isolement, Jacques a repris sa vie d’enfant : il va à l’école, s’amuse avec ses amis et reçoit beaucoup d’amour de sa famille.

Vous pouvez contribuer à aider les enfants en République démocratique du Congo. Cliquez sur le bouton ci-dessous afin d’envoyer une aide d’urgence dès maintenant.